SÉNÉGAL : un camp de reboisement pour lutter contre l’érosion côtière à Diembering

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SÉNÉGAL : un camp de reboisement pour lutter contre l’érosion côtière à Diembering ©EcoPrint Shutterstock

Un camp de reboisement a été lancé le 24 août 2023 à Diembering, au sud du Sénégal. L’initiative du conseil régional de la jeunesse de Ziguinchor vise à lutter contre l’érosion côtière. La côte atlantique du Sénégal est en proie à une forte érosion. Près de 65 % de la bordure littorale est frappée par ce phénomène aux conséquences dramatiques pour les populations.

Cinq jours, pour planter près de 10 000 plants de filaos, de Niawli et autres. C’est l’objectif du camp de reboisement lancé le 24 août 2023 à Diembering, une localité côtière située dans la région de Ziguinchor, au sud du Sénégal.

Au moins 150 jeunes ont été mobilisés pour ce camp de reboisement rendu à sa quatrième édition. L’initiative du Conseil régional de la jeunesse de Ziguinchor est soutenue entre autres par le service des Eaux et Forêts de Ziguinchor, qui fournit les jeunes plants utilisés pour ce reboisement. La tâche consiste à dresser une barrière végétale le long de la côte, afin de la protéger de l’érosion. « Nous constatons que la mer a commencé à avancer de quelques mètres. Et, c’est ainsi que nous avons pensé apporter une réponse en plantant des filaos qui ont une capacité de fixer le sable et de ralentir l’avancée de la mer » explique Mamadou Talibé Diallo, le président du Conseil régional de la jeunesse de Ziguinchor.

Toutefois, ce camp de reboisement n’est qu’une solution locale, face à un phénomène d’envergure nationale et au-delà. Selon les chiffres officiels, l’érosion côtière touche près de 65% du littoral sénégalais, au péril des infrastructures et des moyens de subsistance des populations côtières.

Un phénomène aux conséquences dramatiques

Selon les scientifiques, en Afrique l’érosion côtière est causée à la fois par le réchauffement climatique et par les activités humaines. La pression démographique à laquelle les villes doivent faire face en raison de l’exode rural, entraine une urbanisation souvent non maîtrisée. Pour subvenir aux besoins en matériaux de construction, des carrières sauvages de sable naissent le long des côtes, ce qui fragilise sensiblement le cordon littoral et réduit le potentiel alluvionnaire des côtes.

Lire aussi-TOGO : un mécanisme de protection du littoral pour contrer l’érosion côtière

La dégradation des côtes est une menace pour la subsistance des populations touchées riveraines. Sur le plan agricole, les submersions marines augmentent la salinisation des sols et des nappes phréatiques et impactent négativement les rendements des agriculteurs. Pour les pêcheurs et les populations vivant des produits de la mer, l’avancée de la mer détruit les espaces de mangroves, qui jouent un rôle essentiel pour la reproduction de plusieurs espèces de poissons et d’oiseaux.

Boris Ngounou

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