NIGÉRIA : à Lagos, Quadloop recycle les déchets électroniques en lanternes solaires

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NIGÉRIA : à Lagos, Quadloop recycle les déchets électroniques en lanternes solaires©Dozie Igweilo

Au Nigéria, la start-up Quadloop utilise les déchets électroniques comme matière première pour fabriquer ses lanternes solaires. Cette innovation contribue à la préservation de l’environnement dans ce pays d’Afrique de l’Ouest.

Selon l’Agence américaine de protection de l’environnement (EPA), le Nigéria a produit 16 900 tonnes de déchets d’équipements électriques et électroniques (DEEE) entre 2015 et 2016. C’est dans ce contexte que la start-up Quadloop basée à Lagos s’est lancée dans la fabrication de lanternes solaires grâce au recyclage des batteries au lithium de vieux ordinateurs et téléphones portables.

« Nous avons découvert un marché de produits électriques fabriqués localement, mais pour lesquels les composants n’étaient pas disponibles dans le pays. À ce moment-là, nous avons remarqué que si nous tirons parti des déchets électroniques, nous allons réduire le coût de production ainsi que le coût à la vente », explique Dozie Igweilo, le fondateur de Quadloop. Ces luminaires sont ensuite commercialisés auprès de petits commerçants et coiffeurs locaux qui s’en servent pour réduire leur consommation énergétique dans la nuit ou comme alternative aux délestages électriques.

D’autres initiatives sont également en cours au Nigéria afin de réduire la prolifération des déchets électroniques dans la nature. C’est le cas d’un projet de recyclage d’un million d’appareils usagés lancé au second semestre 2022 par l’opérateur de télécommunications britannique Vodafone dans le cadre de sa démarche écoresponsable au Nigéria, au Cameroun et au Ghana.

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Le Ghana en ce qui le concerne génère 170 000 tonnes de déchets électroniques chaque année dont un quart finissent à la décharge d’Agbogbloshie dans la banlieue d’Accra. Ainsi, le gouvernement de ce pays d’Afrique de l’Ouest inaugurera un centre de recyclage des déchets électroniques près de la capitale le 31 octobre 2022. L’installation qui a permis également la création (directe et indirecte) de 22 000 emplois dispose d’une zone de stockage temporaire, d’une unité de recyclage, d’un pont-bascule, d’un poste de garde et d’un transformateur. Ces équipements permettront la valorisation et la revente des câbles, des batteries mixtes, des thermoplastiques et des téléviseurs à tube cathodique.

Benoit-Ivan Wansi

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