NIGER : après les inondations meurtrières, le fleuve Niger au repos

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NIGER : après les inondations meurtrières, le fleuve Niger au repos©Homo Cosmicos/shutterstock

Au lendemain des inondations du troisième trimestre 2022 provoquées par la montée des eaux du fleuve Niger, les autorités nigériennes indiquent que la situation est « sous contrôle ».

Depuis le mois de juillet 2022, le Niger est frappé par de fortes pluies atteignant jusqu’à 200 millimètres par endroits. Après les dernières inondations de début septembre qui ont tué 75 personnes et sinistré plus de 108 000 autres, les autorités nigériennes désamorcent l’alerte et rassurent les populations locales. « La situation de la crue fluviale locale consécutive aux eaux de pluie charriées par les affluents du fleuve Niger notamment la Sirba et le Gorouol est calme », annonce le ministre nigérien de l’Action humanitaire.

À en croire Laouan Magagi, la hauteur maximale de 568 cm a été observée dans le bassin du Niger (Burkina, Mali, Niger) à la suite des précipitations qui ont entrainé une montée significative du niveau du fleuve pendant le mois d’août. Cependant, le gouvernement invite les Nigériens à « augmenter la vigilance et la prudence face au risque de crue » qui pourrait resurgir à tout moment durant cette saison pluvieuse.

Si la ville de Niamey est située dans la bande sud du Niger et connaît des cumuls pluviométriques annuels moyens n’excédant pas 550 mm, les experts indiquent cependant que les inondations dans la capitale nigérienne sont liées à des causes naturelles (notamment l’écoulement du fleuve qui peut sortir hors de son lit), à l’imperméabilisation des berges ou encore à la dégradation continue des sols qui accentuent le ruissellement et limitent l’infiltration.

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Entre août et mi-septembre 2022, les pluies au Niger ont provoqué l’effondrement des maisons et la destruction de 144 greniers contenant 13,8 tonnes de vivres, ainsi que l’écoulement de 360 murs, d’après la Direction générale de la protection civile (DGPC) du Niger. Parmi les zones les plus touchées, il y a notamment les régions de Maradi (sud-ouest), de Zinder (sud-est) et de Tahoua (nord-ouest). Pour mémoire, ces mêmes territoires ont payé le prix des inondations que le Niger a connues en 2021 avec un bilan de 77 morts et d’importants dégâts matériels, selon l’Organisation des Nations unies (ONU).

Benoit-Ivan Wansi

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