MADAGASCAR : la Banque mondiale alloue 50 M$ pour la lutte contre la déforestation

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MADAGASCAR : la Banque mondiale alloue 50 M$ pour la lutte contre la déforestation© Hajakely/Shutterstock

À travers son Fonds de partenariat pour le carbone forestier (FCPF), la Banque mondiale accorde 50 millions de dollars à Madagascar pour la lutte contre les émissions de CO2 induites par la déforestation. Ce financement soutient un programme de développement durable qui couvrira 10 % de la grande île.

L’accord signé récemment entre les responsables de la Banque mondiale et le gouvernement malgache permettra le déblocage de 50 millions de dollars. Le financement est alloué par le Fonds de partenariat pour le carbone forestier (FCPF). Hébergé par la Banque mondiale, ce fonds résulte d’un partenariat mondial qui œuvre pour la réduction des émissions dues au déboisement et à la dégradation forestière, ainsi que pour la conservation des stocks de carbone forestier et la gestion durable des forêts.

À Madagascar, le FCPF soutiendra le programme de réduction des émissions de CO2 de Madagascar qui a pour objectif d’accroître la productivité agricole et réduire la pauvreté rurale tout en améliorant la qualité des sols, en conservant les ressources en eau et en protégeant les forêts et la biodiversité. La Banque mondiale estime que cette initiative couvrira 10 % de l’île de l’océan indien, touchant au moins 7 millions d’hectares de terres agricoles notamment dans les forêts humides à l’est du pays.

L’agroforesterie au centre du programme

L’est de Madagascar abrite plus de la moitié des forêts tropicales humides du pays riches en biodiversité, mais qui sont menacées par l’expansion agricole. Le programme financé par la Banque mondiale soutiendra les pratiques d’agroforesterie respectueuses des forêts comme la culture de la vanille qui est « l’or vert de Madagascar », étant l’épice la plus chère au monde. Ce pays d’Afrique de l’Est en est d’ailleurs le premier fournisseur mondial avec une production de 2 000 tonnes en 2019.

« Le gouvernement malgache se réjouit de la signature de cet accord. Il permettra à Madagascar de financer durablement sa politique actuelle de reverdissement de l’île et de restauration des paysages forestiers, tout en récompensant les acteurs locaux et les territoires qui contribuent aux efforts de restauration. Le ministère veillera à l’équité dans la redistribution des revenus et en fera un outil de lutte contre la précarité tout en réduisant la pression sur la biodiversité unique de l’île », promet Baomiavotse Vahinala Raharinirina, la ministre malgache de l’Environnement et du Développement durable.

Madagascar devient le 5e pays africain bénéficiaire de l’ERPA

Selon la Banque mondiale, le programme que mettra en œuvre le gouvernement de Madagascar s’inscrit dans le cadre de l’Accord sur le paiement des réductions d’émissions (ERPA). Madagascar est ainsi le cinquième pays d’Afrique et le onzième au niveau mondial à conclure un accord le FCPF. À en croire la Banque mondiale, la valeur totale des contrats des 11 ERPA du FCPF dépasse désormais 550 millions de dollars. Les ERPA sont des instruments qui encouragent la gestion durable des terres et aident à mettre les pays en relation avec d’autres sources de financement du climat. Les ERPA bénéficient également à la République démocratique du Congo (RDC) et le Mozambique.

Jean Marie Takouleu

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