Le président namibien Hage Geingob, défenseur de la cause environnementale,est décédé

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Le président namibien Hage Geingob, défenseur de la cause environnementale, est décédé © présidente tanzanienne Samia Suluhu

La Namibie est en deuil après la disparition de son président Hage Geingob le 4 février 2024. Sa volonté permanente de préserver l’environnement, souvent saluée sur la scène internationale, reste l’un de ses héritages.

À 82 ans, il était l’un des hommes d’État les plus âgés au pouvoir jusqu’à son décès le 4 février 2024. Hage Geingob, le président de la Namibie a succombé à un cancer aussi atroce que les violences du système de l’apartheid qu’il a longtemps combattu dans les années 1  970 alors que son pays était encore sous protectorat de l’Afrique du Sud. Au-delà du monde politique dans lequel il a revendiqué la liberté de son peuple et exercé la fonction de «  premier  » Premier ministre namibien dès l’indépendance en 1  990, Hage Geingob a étendu son militantisme jusqu’au domaine de l’environnement.

La terre entière connait les 2,8 millions de Namibiens pour leur hospitalité légendaire, mais également pour leurs terres arides sur lesquelles prospère l’une des plus riches biodiversité au monde  (meilleure destination Forbes pour l’écotourisme en Afrique) et particulièrement l’Ongava Lodge que le président défunt a créé il y a trois décennies. Ce site couvrant 30 000 hectares de terres restaurées est fréquenté aujourd’hui par des touristes internationaux. Parmi eux des allemands (ex colons) qui parcourent quatre heures de route depuis la capitale Windhoek pour contempler une faune sauvage composée de rhinocéros, de lions, de léopards et d’éléphants. Ce qui faisait naturellement la fierté d’ Hage Geingob.

Une vie de plaidoyer pour la transition verte

Celui dont le second mandat (élu en 2014 et en 2019 avec 87 % et 56 % des voix) devait s’achever en 2024 s’en va avec une folle ambition pour l’hydrogène vert. En effet, l’ex-chef de l’État namibien a lui-même signé un partenariat stratégique avec l’Union européenne (UE) pour le développement de cette filière, en marge de la 27e Conférence des parties sur le climat (COP27) qui s’est tenue en novembre 2022 en Égypte. «  Il s’agit du tout premier projet de production d’électricité à base d’hydrogène sur le continent africain. Il devrait être opérationnel d’ici 2024 dans la ville de Swakopmund  », s’en est-il vanté un an plus tard à la tribune des Nations unies à New York.

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En dépit des soupçons de corruption qui ont souvent controversé sa carrière, le panafricaniste Hage Geingob (décrit ainsi par la présidente tanzanienne Samia Suluhu) n’a pas faibli dans son combat pour la préservation de la nature. On lui doit également de nombreux plaidoyers  sur la décarbonation des multinationales polluantes au profit d’une économie africaine plus verte. Tous les yeux sont actuellement rivés vers Nangolo’M’bumba, le chef de l’État namibien par intérim, qui est également familier des questions environnementales.

Benoit-Ivan Wansi
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