La Côte d’Ivoire en quête de l’expertise sud-africaine pour préserver sa biodiversité

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La Côte d’Ivoire en quête de l’expertise sud-africaine pour préserver sa biodiversité © ministère ivoirien des Eaux et forêts

Le temps de quatre jours, Laurent Tchagba le ministre ivoirien des Eaux et forêts a effectué des entretiens officiels et des visites techniques pour bénéficier de l’expertise sud-africaine dans le cadre du projet de restauration de la forêt classée de l’Anguédédou. C’est l’un des poumons verts de la ville d’Abidjan qui sera ainsi relooké à l’image des espaces naturels privilégiés de Johannesburg ou du Cap.

La Côte d’Ivoire a entamé de vastes chantiers pour la mise en œuvre du 15e objectif de développement durable (ODD15) axé sur la protection de la biodiversité terrestre. Parmi eux figure la restauration de la forêt classée de l’Anguédédou située dans la ville d’Abidjan. Ce projet vise la construction d’une clôture « pour éviter de nouvelles infiltrations », des activités de reboisement et l’installation d’un parc zoologique.

Avant de démarrer les travaux, le ministre ivoirien des Eaux et forêts a effectué une mission de travail en Afrique du Sud du 4 au 7 novembre 2023. Objectif, s’enquérir de l’expertise sud-africaine en matière de préservation de la faune et de la flore dans les espaces naturels. Ainsi, Laurent Tchagba a rencontré son homologue Barbara Creecy , ainsi que plusieurs experts notamment Michael Wright, le PDG de la société de conseil Sustain Ecotourism and Envrionmental qui accompagne le développement d’espaces naturels, notamment dans la ville du Cap.

La protection de la nature en ligne de mire

Ensemble, les nouveaux partenaires ont convenu de la future élaboration du dossier technique comprenant une étude de faisabilité et un plan de financement du site d’Anguédédou. Si la Côte d’Ivoire est à la recherche de l’expertise technique de l’Afrique du Sud, c’est bien parce que la nation arc-en-ciel abrite par exemple 858 espèces d’oiseaux et 299 espèces de mammifères qu’elle parvient à valoriser à travers l’écotourisme. Selon un rapport, ce secteur a attiré jusqu’à 11,7 millions de visiteurs internationaux en Afrique du Sud pour la seule année en 2014.

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Pour sa part, la Côte d’Ivoire a perdu 90 % de son couvert forestier en l’espace de six décennies. Le renforcement de la coopération entre le Cap et Yamoussoukro devrait également accélérer le reboisement annuel de 100 000 hectares de terres annoncé en avril 2023 par les autorités ivoiriennes. Pour un coût de 2 milliards de francs CFA (environ 3 millions d’euros), le projet vise la réalisation des plans d’aménagement et le renforcement des actions de surveillance d’au moins 12 sites naturels, notamment la forêt classée de Laléraba située à la frontière burkinabè.

Benoit-Ivan Wansi

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