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KENYA : Weeco Recycling va recycler des déchets plastiques en partenariat avec Petco

KENYA : Weeco Recycling va recycler des déchets plastiques en partenariat avec Petco©Alba_alioth/Shutterstock

Un nouvel acteur vient de faire son entrée sur le marché des déchets au Kenya. Il s’agit de l’entreprise chinoise Weeco Recycling Company. Elle vient de lancer deux lignes de collecte et de recyclage des déchets à Athi River, une petite ville de banlieue de Nairobi, et à Mombasa, la deuxième plus grande ville du Kenya. L’entreprise chinoise a noué un partenariat avec Kenya PET Recycling Company Limited (Petco), un organisme qui gère de la collecte des déchets au Kenya.

« Nous sommes entrés sur le marché kenyan pour apporter une solution durable au défi posé par les bouteilles PET (polytéréphtalate d’éthylène). De plus, nous fournirons des possibilités d’emploi, des revenus et nous améliorerons le niveau de vie des collecteurs qui nous approvisionneront. Nous sommes en mesure de recycler entre 1 000 et 5 000 tonnes par mois grâce à l’installation de deux lignes de traitement à Nairobi et à Mombasa », a expliqué Wang Zhangyin, directeur de Weeco Recycling Company.

Un partenariat stratégique

Weeco Recycling Company a signé le partenariat avec Petco en présence des autorités kenyanes, notamment Alfred Mutua, le gouverneur du comté de Machakos (Athi River) et Geoffrey Wahungu le directeur général de l’Autorité nationale de gestion de l’environnement (Nema). « Petco fournira une subvention de 5 shillings (0,04 dollar) par kilogramme de bouteilles PET que Weeco Recycling Company aura recyclé », a souligné John Withaka, le président de Petco. Dans un premier temps, les déchets plastiques seront brouillés et transformés en granulés. Ce produit servira à produire de la fibre et des vêtements.

Weeco Recycling Company bénéficie ainsi d’un climat favorable aux investissements dans la valorisation des déchets au Kenya. Tandis que le pays tire parti de l’arrivée des entreprises de recyclage. L’image d’une ville comme Nairobi a été écornée pendant longtemps, à cause de la décharge de Dandora. L’entreprise chinoise devrait contribuer à réduire sa taille (estimée à 15 hectares, Ndlr). D’ailleurs, le gouvernement local envisage d’y construire une usine qui incinérera les déchets pour produire de l’électricité.

L’appel d’offres pour la construction de cet incinérateur avec valorisation énergétique, en partenariat public privé (PPP), a permis de recueillir 60 candidatures selon David Makori, directeur de l’environnement dans le comté de Nairobi. L’entreprise sélectionnée pour la construction et l’exploitation de cette infrastructure devrait être connue sous peu, puisque le gouvernement local prévoit un lancement des travaux d’ici le mois de juin 2019. Le gagnant devra investir au départ pas moins de 20 milliards de shillings kenyans (197 millions de dollars) pour produire 40 MW d’électricité.

Jean Marie Takouleu

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