La 78e Assemblée générale des Nations unies qui se referme ce 26 septembre 2023 n’aura pas été qu’une rencontre politique. Pour sa part, le président William Ruto retourne au Kenya avec une subvention de 60 millions de dollars accordée par l’agence américaine Millennium Challenge Corporation (MCC) pour poursuivre ses chantiers amorcés dans le transport durable en milieu urbain.
Le transport durable est la cible de plusieurs objectifs de développement durable (ODD) des Nations unies. L’ODD3 portant sur la santé promeut la sécurité routière, l’ODD7 axé sur l’énergie encourage la promotion des énergies propres, notamment en vue de la décarbonation des mobilités. Une démarche qui à son tour contribuera à la mise en place des territoires où les déplacements sont moins polluants et peu coûteux comme le recommande l’ODD11 sur la ville durable.
En la matière, le Kenya plus que d’autres pays d’Afrique subsaharienne a beaucoup progressé à travers l’installation d’usines d’assemblages de véhicules électriques pour des start-up, les formations à la conduite écoresponsable ou encore l’élaboration du Plan national de la mobilité. Autant d’initiatives qui nécessitent un encadrement politique, mais surtout des financements. Pour accompagner ces avancées notoires, le gouvernement kenyan vient d’obtenir 60 millions de dollars.
La subvention est octroyée par la Millennium Challenge Corporation (MCC) dans le cadre du programme Kenya Threshold que l’agence gouvernementale américaine s’était engagée à accompagner en 2019. « C’est une étape importante dans le partenariat croissant entre les États-Unis d’Amérique et le Kenya », s’en est réjoui le président William Ruto à la 78e Assemblée générale de l’ONU qui se referme ce 26 septembre 2023 à New York.
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Selon Alice Albright la PDG de la MCC, cet appui devrait permettre l’acquisition de Bus Rapid Transit (BRT) en réponse aux embouteillages dans les grandes villes comme Nairobi, mais également l’atteinte de l’ODD5 qui vise l’égalité entre les sexes, y compris dans les transports en commun. « Il s’agit de connecter les résidents de la capitale kenyane aux transports publics, à lutter contre le harcèlement sexuel omniprésent dans les minibus et à moderniser l’aménagement du territoire pour tous », indique l’institution dont le siège se trouve à Washington DC.
Benoit-Ivan Wansi
