GUINÉE : Sinohydro va construire le barrage hydroélectrique de Koukoutamba de 294 MW

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L’entreprise chinoise Sinohydro vient d’être désignée, par l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal (OMVS), pour la construction du barrage hydroélectrique de Koukoutamba, dans le département de Tougué, au nord de la Guinée. Le barrage fournira 294 MW au réseau de pays, membres de cette organisation sous régional.

L’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal (OMVS) a été créé pour une gestion coordonnée du fleuve Sénégal, qui prend sa source en Guinée, traverse la Mauritanie, le Mali et le Sénégal avant de se jeter dans l’océan Atlantique. Elle a ainsi mené plusieurs projets d’irrigation, d’eau potable et de protection de l’environnement autour du fleuve. Aujourd’hui la priorité est à l’énergie avec l’aménagement hydroélectrique de Koukoutamba, situé en Guinée, dans la région de Labé, sous-préfecture de Tougué.

L’OMVS a désigné l’entreprise chinoise Sinohydro pour la mise en œuvre de ce projet. Ce choix a été récemment officialisé lors de la signature du contrat commerciale entre Hamed Diane Séméga, le haut-commissaire de l’OMVS, et Ding Zhenguo, le PDG général de Sinohydro. La cérémonie s’est tenue en présence du chef de l’État guinéen, Alpha Condé, à Conakry.

Un projet important pour pays membre de l’OMVS

Les infrastructures du projet hydroélectrique de Koukoutamba verront le jour dans la vallée du fleuve Bafing, à 7,5 km environ en amont de sa confluence. Koukoutamba étant un affluent du fleuve Sénégal. Margré la présence du parc national du Moyen-Bafing, situé non loin de là. Il s’agit là de l’une des derniers espaces de protection des chimpanzés d’Afrique de l’Ouest, une espèce de primate en danger d’extinction…

Les ingénieurs de Sinohydro devraient construire un barrage d’une hauteur de 87 m avec une longueur de crête de 1,3 km. Cette infrastructure permettra de capter une côte de retenue moyenne de 546,5 m, soit une capacité de retenue de 3 600 hm3. L’eau du barrage fera ensuite tourner quatre générateurs d’une centrale électrique qui sera construite non loin de là, avec un débit de 448 m3/s.

L’ensemble des infrastructures produiront 294 MW. Grâce à deux lignes à haute tension de 225 kV, cette énergie sera transportée sur 600 km entre la Guinée et le Sénégal, c’est-à-dire en suivant le tracé fixé par l’OMVS, à savoir : Linsan-Labé Mali-Sambangalou-Kédougou-Tambakounda-Kaolack. Pour faciliter l’accès au site, une route bitumée de 150 km devrait être également aménagée. L’OMVS vendra l’électricité de Koukoutamba à la Société nationale d’électricité du Sénégal (Senelec), Électricité de Guinée (EDG), la Société mauritanienne d’Électricité (Somelec), Énergie du Mali (EDM). Selon Bouya Condé, le directeur du projet, les travaux pourraient démarrer « avant la fin du premier semestre 2019 » pour s’achever dans 4 ans. Ils nécessiteront un investissement de 812 millions de dollars. Le financement sera assuré via un prêt d’Exim Bank of China.

Jean Marie Takouleu

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