GHANA : Zaacoal produit du charbon à partir des déchets de coques de noix de coco

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TUNISIA: Chanouf produces bio coal from waste ©J. Helgason/Shutterstock

Sulley Amin, un jeune ghanéen a décidé depuis 4 ans déjà de fabriquer du charbon grâce aux déchets de noix de coco. L’activité a permis de lutter contre la déforestation et emploie une centaine de jeunes.

Pour Sulley Amin, entre la licence en droit dont il est détenteur et Zaacoal l’entreprise qu’il a fondée depuis quelques années maintenant, il y a un vrai gap. Pourtant le jeune ghanéen a cru en son rêve, alors que sa mère voyait son avenir s’assombrir. Sulley a trouvé son bonheur dans des déchets, des coques de noix de coco en l’occurrence. Il a choisi de nommer son activité Zaacoal, ce qui signifie hot coal, c’est-à-dire charbon chaud en français. Pour Sulley, cette initiative lui permettait de préserver l’environnement, car dans sa ville, les coques de noix de coco étaient la seconde source de pollution de l’environnement après les déchets plastiques. « Je suis une personne curieuse ; j’ai lu des choses qui n’ont rien n’à voir avec ma formation. Je crois que c’est en poussant loin ma curiosité que j’ai été amené à penser que je pourrais un jour obtenir du charbon de bois à partir de la noix de coco ».

Sulley ne s’est pas contenté de rêver. Mais il est passé à l’action. Sans connaissances en chimie, il a fini par découvrir qu’en procédant à une combustion à oxygène limitée des déchets de noix de coco, il obtiendrait du charbon de bois propre, durable et sans fumée. Le produit final, le charbon biodégradable est minutieusement emballé dans un sac fabriqué avec du papier. Le charbon est disponible sous trois formes : Zaacoal Orginal, Zaacoal Quick Light et Zaacoal Shishia. Les prix variant entre 1 et 6 euros. « Nous le comprimons pour qu’il dure beaucoup plus longtemps que le charbon de bois de chauffage. Mais surtout, la fumée que nos mères inhalent en cuisinant avec du charbon de bois normal et du bois de chauffage tue plus de personnes que le VIH/SIDA, le paludisme, le cancer, la tuberculose, tous combinés. Nous faisons donc en sorte que Zaacoal ne produise aucune fumée », explique le jeune chef d’entreprise.

Quatre ans après sa création, Zaacoal a déjà permis d’employer 11 personnes et 100 jeunes pour la commercialisation du charbon. L’équipe estime également à près de mille le nombre d’arbres qui ont pu être préservés grâce à Zaacoal.

Luchelle Feukeng

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