Engie et Scatec sécurisent du foncier pour 8 GW d’éoliennes dans le désert égyptien

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Engie et Scatec sécurisent du foncier pour 8 GW d’éoliennes dans le désert égyptien © Patrick Poendl/Shutterstock

Deux acteurs majeurs de l’échiquier énergétique égyptien sécurisent du foncier pour le déploiement d’une puissance de 8 GW d’énergie éolienne. Scatec et Engie réaliseront ces projets dans l’ouest du gouvernorat de Sohag.

L’égyptien s’apprête à devenir l’un des leaders africains de l’énergie éolienne. Pour y parvenir, Le Caire s’appuiera principalement sur les investissements privés. Dans le cadre de cette stratégie, l’Autorité des énergies nouvelles et renouvelables (NREA) vient d’accorder du foncier pour deux projets portés par des entreprises privées.

La cérémonie de signature s’est déroulée récemment en présence de Mohamed Shaker, le ministre égyptien de l’Électricité et des Énergies renouvelables, et de Hilde Klemetsdal, l’ambassadrice de Norvège en Égypte. Avec Scatec, le président de la NREA, Mohamed El-Khayat, a signé l’autorisation foncière pour le développement d’une capacité de production d’énergie éolienne de 5 GW. Pour sa part, le fleuron égyptien Orascam Construction a signé pour 3 GW d’énergie éolienne qu’il développera dans le cadre d’un consortium également composé de l’énergéticien français Engie et du japonais Eurus Energy.

L’appui à la transition énergétique

Ces deux projets pourront permettre d’injecter une capacité combinée de 8 GW dans le réseau de la Compagnie égyptienne de transport d’électricité (EETC). Les deux projets qui représentent un investissement de 9 milliards de dollars permettront également, selon la NREA, de compenser les émissions de 17 millions de tonnes équivalent CO2 par an. Les premiers protocoles d’accords pour le développement de ces grands projets ont été signés lors de la COP27 que l’Égypte a accueillie en 2022.

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Pour le ministre Mohamed Shaker, la mise en œuvre de ces deux projets d’envergure contribue à l’objectif national de production de 42 % de l’électricité à partir des énergies renouvelables d’ici à 2030, de quoi permettre à l’Égypte de de réduire sa dépendance au gaz naturel dont les prix ont beaucoup fluctué sur le marché international ces dernières années, d’abord lors de la reprise post-Covid-19, et ensuite après le début de la guerre en Ukraine.

L’impact sur la biodiversité à surveiller

En 2022, l’Égypte produisait 90 % de son électricité à partir du gaz et du pétrole, selon le groupe de réflexion sur l’énergie Ember. Par rapport à ses voisins d’Afrique du Nord, l’Égypte a cependant enregistré une nette avancée dans sa transition énergétique, grâce à des producteurs indépendants d’électricité (IPP) à l’instar de Scatec qui y revendique une capacité solaire installée de 380 MW.

Le consortium Engie-Orascom Construction-Eurus Energy exploite déjà un parc éolien de 262 MW dans le golfe de Suez. Dans la même région, les trois partenaires construisent actuellement un parc de 500 MW. Des investissements massifs dans l’éolien terrestre qui fait craindre l’impact sur la biodiversité, notamment les oiseaux migrateurs qui partent d’Europe pour passer l’hiver en Afrique. Face aux alertes lancées par certains médias, y compris Afrik21, certains bailleurs de fonds internationaux, à l’instar de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (Berd), conditionnent désormais leurs prêts en faveur de ces vastes projets de développement, à la prise en compte de la biodiversité.

Jean Marie Takouleu   

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