L’Égypte est engagée dans une politique visant l’exploitation des ressources en eau non conventionnelles. Le gouvernement de ce pays d’Afrique du Nord a choisi de travailler avec la Russie dans son projet de construction d’une usine de fabrication d’équipements pour des stations de dessalement de l’eau de mer. Un accord a été signé récemment entre l’entreprise d’État russe Rusnano, l’Organisation arabe pour l’industrialisation (OAI), l’Autorité d’ingénierie des forces armées égyptiennes et l’Université d’Alexandrie pour la mise en place de la future installation.
« Avec cette coopération, nous visons à augmenter la fabrication d’équipements et de composants d’usines de dessalement de l’eau de mer avec l’expertise nationale égyptienne », affirme Abdel Moneim El-Terras, le chef d’OAI. La société russe qui investit globalement dans l’industrie nanotechnologique travaille aussi dans l’exploitation des ressources en eau non conventionnelles comme le dessalement de l’eau de mer.
Le gouvernement égyptien devrait s’appuyer sur l’expertise de Rusnano dans la mise en place de ses infrastructures d’eau potable. Il travaille déjà avec l’entreprise sud-coréenne SepraTek pour la construction d’une usine de fabrication des membranes pour les usines de dessalement de l’eau de mer, ainsi que le transfert de technologie aux professionnels locaux.
Le but de ces partenariats est de soutenir le plan national d’approvisionnement en eau potable à travers des usines de dessalement. Le Caire prévoit de doter le pays d’au moins 19 usines d’osmose inverse d’ici à 2022, 47 avant 2030 et 67 à l’horizon 2050. Ces installations seront construites dans les villes côtières telles que Nabq, Ras Sidr, Abou Zanima, Dahab, Nuieba, Arish 1, Arish 2, Arish 3, Arish 4, Sheikh Zowayed 1, Sheikh Zowayed 2, en périphérie de Sidi Barani, Port-Saïd Ouest, Dabaa, Marina 1, Marina 2, Marbella et New Mansoura.
Jean Marie Takouleu