ÉGYPTE : l’État remplace les animaux par les véhicules électriques dans le tourisme

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ÉGYPTE : l’État remplace les animaux par les véhicules électriques dans le tourisme©sculpies/Shutterstock

Le ministère égyptien du Tourisme annonce son intention de recourir aux bus électriques pour le transport des visiteurs dans les principaux sites touristiques et zones archéologiques du pays. La mesure est écologique, mais sa principale raison est zoologique. Elle vise à préserver les animaux qui ploient sous le poids du tourisme.

Les pyramides du plateau de Guizeh au nord-est de l’Égypte connaitront bientôt une révolution au niveau des moyens de transport mis à la disposition des visiteurs. Le ministère égyptien du Tourisme propose des voitures et des bus électriques pour promener les touristes autour des pyramides et des zones archéologiques du pays.

Cette volonté répond à la nouvelle vision de la mobilité telle que préconisée par les concepts de ville durable. L’usage d’un véhicule électrique est une option écoresponsable, car ils émettent beaucoup moins de gaz à effet de serre (GES) que les véhicules à essence. Toutefois, pour que l’avantage écologique des véhicules électriques annoncés dans les sites touristiques égyptiens soit une réalité, il faudrait que l’électricité utilisée par ces véhicules soit issue d’une source renouvelable. Ces détails seront certainement apportés pendant la phase de conception et de réalisation du projet de mobilité électrique dans les sites touristiques de l’Égypte.

La fin de la maltraitance des animaux dans les circuits touristiques en Égypte ?

Le projet de mobilité électrique annoncé par le ministère égyptien du Tourisme est avant tout né d’une situation dénoncée par plus de 500 000 défenseurs de la cause animale. En avril 2019, l’antenne Asie de l’ONG de protection des animaux Peta (People for the Ethical Treatment of Animals) a publié une enquête révélant les maltraitances des chameaux et des chevaux dans le transport de touristes autour des pyramides « coups, déshydratation, sous-nutrition, manque de soins… » « On ne connait pas les chiffres exacts, mais on estime que plusieurs centaines de chevaux et de dromadaires seraient maltraités sur ces sites touristiques égyptiens », déplore Anissa Putois de l’ONG Peta France.

Ce rapport de l’ONG Peta va déclencher une vague d’indignations sur la maltraitance des animaux dans le tourisme égyptien, poussant le gouvernement à agir. D’où l’annonce du ministère du Tourisme, de remplacer les dos d’animaux par des voitures électriques.

Boris Ngounou

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