ÉGYPTE : le pari du solaire thermodynamique pour le dessalement de l’eau de mer

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ÉGYPTE : le pari du solaire thermodynamique pour le dessalement de l’eau de mer ©StockStudio Aerials/Shutterstock

Face au stress hydrique que connait l’Égypte, les autorités misent sur le dessalement de l’eau de mer pour répondre aux besoins des nouvelles villes en construction dans le nord-ouest du pays. L’eau de mer sera traitée grâce à l’énergie solaire thermodynamique.

Comment assurer le dessalement de l’eau de mer en tenant compte de ses caractéristiques, notamment sur le plan énergétique ? L’Egyptian Electricity Holding Company (EEHC) opte pour le dessalement à l’énergie solaire thermodynamique. L’entreprise publique vient d’ailleurs de lancer la seconde phase d’un appel d’offres pour la construction de cinq centrales solaires à concentration (CSP) dans le cadre de partenariats public-privé (PPP).

À l’issue des pré-qualifications, plusieurs entreprises ont été retenues. Il s’agit notamment d’Aqualia, un fournisseur de solutions de traitement de l’eau basé à Madrid en Espagne, le producteur indépendant d’électricité (IPP) norvégien Scatec, l’énergéticien français Engie, l’émirati Amea Power ou encore le japonais Toyota Tsusho qui multiplie ses investissements dans le secteur de l’énergie en Afrique. L’EEHC vise une capacité combinée de 250 MW pour un investissement de 270 millions de dollars.

Améliorer l’efficacité énergétique du dessalement

Les centrales connectées sur le réseau électrique national de l’Égypte devraient produire pendant 25 ans, de l’électricité propre pour l’alimentation des usines de dessalement d’une capacité combinée de 400 000 m3 par jour. Avec cette initiative, l’Égypte devrait faire ses premiers pas dans la production de l’énergie solaire à partir de centrales à concentration.

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Bien que faisant partie des bons élèves en matière d’énergies renouvelables en Afrique, l’Égypte a jusqu’ici privilégié le solaire photovoltaïque et l’éolien terrestre. Pourtant, le pays d’Afrique du Nord dispose de ressources nécessaires pour la mise en place de centrales solaires thermodynamiques. En comparaison aux centrales solaires photovoltaïques, les CSP coûtent un peu plus cher à mettre en place, mais leur rendement est meilleur puisqu’elles peuvent fournir de l’électricité après le coucher du soleil.

L’Égypte a commencé à explorer la piste des CSP il y a quelques années avec la mise en place d’un partenariat en 2019 avec Smart Engineering Solutions, une entreprise basée à Abu Dhabi aux Émirats arabes unis. Le Caire tablait sur un investissement de départ de 1,2 milliard de dollars pour cinq CSP et la construction d’une usine pour localiser la fabrication des composantes de ces centrales. Depuis, aucune installation n’est entrée en service. Entre-temps, d’autres acteurs se sont intéressés au marché égyptien de l’énergie solaire thermodynamique. C’est le cas du suédois Absolicon Solar Concentrator qui mettra en service d’ici à 2024, une ligne de fabrication de capteurs solaires pour le compte de l’entreprise suisse Creative Power Solutions (CPS).

Jean Marie Takouleu

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