Après le Kenya et la Namibie, Fortescue va développer l’hydrogène au Maroc avec l’OCP

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Après le Kenya et la Namibie, Fortescue va développer l’hydrogène au Maroc avec l’OCP © OCP GROUP

Dans le cadre d’une coentreprise, la société australienne Fortescue Energy et le groupe marocain OCP (Office chérifien des phosphates) investiront dans la recherche et le développement de la filière hydrogène vert au Maroc. L’objectif à terme est de produire de l’hydrogène vert et ses produits dérivés, notamment l’ammoniac vert.

L’hydrogène est présenté comme une solution d’avenir pour la transition écologique. Le royaume chérifien veut y jouer un rôle prépondérant au cours des prochaines années à travers notamment son « Offre Maroc » publiée récemment par le gouvernement. Fortescue Energy, la filiale du géant minier australien Fortescue Metals et le groupe OCP (Office chérifien des phosphates) devraient contribuer à la mise en œuvre de cette politique.

Les deux entités sont désormais d’accord pour le lancement d’une coentreprise devant permettre « le développement potentiel d’installations de fabrication et d’un centre de recherche et de développement (R&D) afin de faire progresser l’industrie des énergies renouvelables, qui connaît une croissance rapide au Maroc », indique le groupe OCP. Concrètement, la coentreprise s’appuiera sur un centre de R&D et de technologie situé à côté de l’Université polytechnique Mohammed VI (UM6P) près de Marrakech.

En ligne de mire, la production à grande échelle d’hydrogène vert

La R&D concernera les énergies renouvelables, l’hydrogène vert et le traitement des minerais. « Ensemble, Fortescue et OCP construiront une plateforme de premier plan et compétitive au niveau mondial pour accompagner le Maroc dans son parcours vers une production d’énergie verte, une fabrication et une puissance industrielle », promet Andrew Forrest, le président exécutif et fondateur de Fortescue.

Lire aussi- Hydrogène vert : les grandes lignes de la nouvelle stratégie marocaine

Cette collaboration pourra déboucher sur la production à grande échelle de l’électricité propre grâce à l’immense potentiel solaire et éolien du Maroc. À travers l’électrolyse, cette électricité sera transformée en ammoniac vert, un sous-produit de l’hydrogène vert qui rentre dans la fabrication des engrais azotés. Une nouvelle filière dans laquelle Fortescue est en train de monter en puissance.

Des partenariats dans plusieurs pays

Le groupe australien a d’ailleurs inauguré le mercredi 10 avril 2024, sa première ligne automatisée de production d’électrolyseurs d’une capacité de 2 GW à Gladstone dans le Queensland en Australie. Dans le même temps, le groupe a signé des accords avec plusieurs gouvernements africains pour le développement et la production de l’ammoniac vert.

À travers sa filiale Fortescue Future Industries (FFI), le groupe australien a entamé dès 2022 des pourparlers avec le gouvernement égyptien pour le développement d’une capacité d’électrolyse de 9,2 GW. En marge de la COP27 en Égypte, le milliardaire Andrew Forrest s’est rapproché des autorités kenyanes pour proposer un projet de 300 MW près du champ géothermique d’Olkaria à Naivasha, en vue de la production de l’ammoniac vert. Fortescue a également signé des partenariats pour des investissements dans l’hydrogène vert et ses produits dérivés en Afrique du Sud et en Namibie.

Jean Marie Takouleu

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