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ALGÉRIE : Séoul soutiendra la valorisation des déchets en biogaz à Alger

ALGÉRIE : Séoul soutiendra la valorisation des déchets en biogaz à Alger ©Terelyuk/Shutterstock

Pour répondre à l’urgence de la pollution par les déchets ménagers dans la capitale algérienne Alger, le gouvernement annonce la mise en œuvre d’un projet de valorisation de ces résidus domestiques en biogaz. L’initiative a été annoncée le 11 septembre dernier par l’Agence nationale des déchets (AND), à la suite de la signature d’un accord de coopération technique avec la Corée du Sud.

Ainsi, l’Institut coréen pour l’environnement et la technologie (KEITI) réalisera une étude de faisabilité, en vue de la valorisation en biogaz des déchets ménagers générés dans les centres d’enfouissement technique (CET) d’Hamici d’une capacité de 10 millions de tonnes. Ce centre prend en charge les déchets d’Alger, la plus grande ville d’Algérie avec une population estimée à environ 7,8 millions de personnes en 2022.

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KEITI mènera également des inspections dans les CET de Corso dans la wilaya de Boumerdes, dont le deuxième casier pour la réception de 1 000 à 1 300 tonnes de déchets ménagers a été mis en service en juillet 2020, après que le premier casier soit arrivé à saturation avec 2 millions de m3 de rebuts depuis sa mise en service en 2014. Le dernier site qui bénéficiera de l’expertise de la Corée du Sud est la décharge réhabilitée de l’Oued Smar, une commune de la wilaya d’Alger.

Obtenu par fermentation de matières organiques, le biogaz peut être utilisé pour produire de la chaleur et de l’électricité. Le digestat peut être transformé en fertilisant pour l’agriculture. Actuellement, cette énergie est produite au CET d’El Biar, situé dans la banlieue sud de la ville de Batna. L’installation s’est d’ailleurs dotée de trois puits de captage du biogaz d’une profondeur de 4 m chacun..

Outre la réduction de la pollution, le but est de limiter les émissions de méthane, doté d’un pouvoir de réchauffement 82 % plus que le CO2 sur une période de 20 ans. L’ambition de l’Algérie est de valoriser 30 % de déchets ménagers d’ici à 2035, indique l’AND.

Inès Magoum

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