ALGÉRIE : en trois ans, Inertam traitera 7 000 tonnes de déchets d’amiante

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ALGÉRIE : en trois ans, Inertam traitera 7 000 tonnes de déchets d’amiante©Inertam

Inertam, la filiale du groupe français Europlasma remporte l’appel d’offres de la Société algérienne de production de l’électricité et du gaz (Sonelgaz), relative à la gestion des déchets d’amiante qui résulteront du démantèlement de la centrale thermique à vapeur située près du port de Djen Djen, dans la ville de Jijel en Algérie. Le contrat énonce le traitement de 7 000 tonnes de déchets d’amiante au cours des trois prochaines années.

Après les acteurs du secteur privé en Algérie, c’est au tour du gouvernement algérien de faire confiance à l’entreprise Inertam, spécialisée dans la vitrification les déchets d’amiante à la torche à plasma. La filiale du groupe français Europlasma traitera les déchets d’amiante issus du démantèlement de la centrale thermique à vapeur située près du port de Djen Djen, dans la ville de Jijel en Algérie. Inertam a été sélectionnée en juillet 2023, au terme d’un appel d’offres lancé par la Société algérienne de production de l’électricité et du gaz (Sonelgaz). Pour répondre à l’appel à manifestation d’intérêt, Inertam s’est associé à un groupement d’entreprises algériennes composé de Géant général service, l’Entreprise des travaux hydrauliques et protection de l’Environnement (ETHPE) et Sogeb Décontamination.

Inertam collectera et reconditionnera les déchets d’amiante issus de la centrale thermique à vapeur de Djen Djen. Puis, ces déchets seront acheminés vers l’usine d’Inertam basée à Morcenx-la-Nouvelle en France pour vitrification, dans un délai de six mois à compter de leur réception sur son site, « conformément aux normes de la Convention de Bâle ».

L’objectif est fixé à 7 000 tonnes de déchets d’amiante en 3 ans, correspondant à un chiffre d’affaires total de près de 15 millions d’euros « ajustable en fonction du tonnage réel et de la typologie des déchets réceptionnés », indique Europlasma.

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Le procédé à très haute température d’Inertam permet de détruire la toxicité des déchets amiantés et de les transformer en un matériau inerte et valorisé appelé le Cofalit. Ce sous-produit est utilisé pour le stockage de l’énergie dans les centrales solaires. Pour mémoire, l’entreprise bénéficie d’une autorisation de traitement de 8 000 tonnes de déchets amiantés par an provenant de plus de 160 pays signataires de la convention de Bâle.

Outre le développement de la filière « traitement des déchets dangereux en Algérie », l’enjeu est également la préservation de l’environnement et de la santé des populations. Inhalés, les déchets amiantés peuvent atteindre les alvéoles pulmonaires et provoquer des maladies graves. Les fibres d’amiante parviennent aussi dans l’environnement par des voies naturelles et anthropogénies. Ce nouveau contrat intervient après la signature des accords de coopération avec les entreprises algériennes NCC Environnement et SO.GE.B.ZRITA, pour la collecte, le transport et le traitement des déchets spéciaux.

Inès Magoum

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