AFRIQUE : les négociations pré-COP28, non prometteuses pour le continent

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AFRIQUE : les négociations pré-COP28, non prometteuses pour le continent©Ousmane Dambadji

La Conférence Bonn sur le changement climatique (également connus sous le nom de SB58) s’est achevée le 15 juin 2023 au siège de la Convention cadre Nations unies sur le changement climatique (CCNUCC) en Allemagne. Il s’agissait de la dernière chance pour les négociateurs climats de se rencontrer avant la COP28 de décembre prochain à Dubaï. Mais les pourparlers de 10 jours ont pris fin sans aucun engagement concret et clair des pays développés, au sujet du récurent problème de financement de l’action climatique des pays à faibles revenus, notamment les pays d’Afrique subsaharienne.

La 28e conférence des Nations unies sur le changement climatique (COP28) se tiendra du 30 novembre au 12 décembre 2023 à Dubaï aux Émirats arabes unis. Comme il est de coutume, les délégués du monde entier se sont réunis à Bonn, en Allemagne, pour préparer les grandes lignes directrices de la prochaine COP. Des orientations qui semblent une fois de plus avoir négligé les besoins de financement urgents des pays les plus menacés par le changement climatique, notamment les pays africains.

« Selon les tendances actuelles, l’écart climatique de l’Afrique est d’environ 1,3 billion de dollars pour la décennie 2020-2030. Malheureusement, la question cruciale de la finance climatique n’a notamment pas gagné beaucoup de terrain dans les négociations et les discussions à Bonn. L’incapacité à faire des progrès solides dans la recherche de solutions concrètes et durables au déficit de financement climatique sans cesse croissant est particulièrement préoccupante à la lumière de la crise de la dette à laquelle de nombreux pays africains sont confrontés aujourd’hui, qui est déjà exacerbée par les chocs climatiques. », s’indigne John Asafu-Adjaye, chercheur principal, au Centre africain pour la transformation économique (Acet).

La COP28 est annoncée comme la plus importante depuis celle qui a débouché sur l’Accord de Paris en 2015. Ce sommet verra le premier bilan mondial, une évaluation des progrès réalisés vers les objectifs de l’Accord de Paris. L’accord prévoit que les États les plus riches apportent chaque année 100 milliards de dollars de financement climatique ainsi que 40 milliards de dollars supplémentaires pour aider les pays en développement à s’adapter au changement climatique. Mais cette disposition n’est pas respectée.

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Tout n’est cependant pas perdu. Les 22 et 23 juin 2023, une centaine de dirigeants se réunissent à Paris en France pour le Sommet sur un nouveau pacte financier afin de répondre aux besoins d’environ 2 % du Produit intérieur brut (PIB) dans les économies émergentes (hors Chine). Pour ce faire, ils devraient s’entendre sur des changements transformationnels tels que le triplement des prêts de la Banque mondiale aux pays à faibles revenus et intermédiaires, qui pourraient rapporter 1 200 milliards de dollars d’ici à 2030, et conviennent de l’utilisation des droits de tirage spéciaux du Fonds monétaire international (FMI) par l’intermédiaire de banques similaires.

Boris Ngounou

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