Le journaliste et essayiste Jean Célestin Ejangue vient de publier un nouvel ouvrage sur la protection de l’environnement en Afrique. L’essai de 198 pages, paru le 8 janvier 2020 chez l’Harmattan à Paris, place les médias africains au cœur de la lutte contre les changements climatiques.
« Urgence climatique et développement en Afrique : les médias en première ligne », c’est le titre du nouvel ouvrage de Jean Célestin Edjangue, paru le 8 janvier 2020 chez l’Harmattan, agence de Paris en France. Dans cet essai de 198 pages, l’auteur présente et soutient le rôle des journalistes africains dans la préservation de l’environnement et le développement durable sur leur continent.
Dans un style clair, détaillé et de nature journalistique, l’auteur évoque la litanie de ses expériences professionnelles. Des projets éditoriaux, mais également des séminaires et conférences au travers desquels est promu le rôle des médias dans la lutte contre les changements climatiques. En Afrique Centrale et plus précisément au Cameroun son pays natal, Jean Célestin Edjangue évoque le magazine Bosangi (titre qui signifie « propreté » en langue duala). Publié par la Société d’hygiène et salubrité du Cameroun (Hysacam), ce trimestriel auquel il a participé dès sa fondation en 2003, éduque et sensibilise les populations aux questions environnementales, à travers une équipe de journalistes professionnels.
Cependant, le rôle que jouent les hommes et femmes de médias, en matière de sensibilisation, d’information et de communication sur le climat peut sembler inefficace, face au paradoxe suivant : l’Afrique représente 17 % de la population mondiale et est responsable d’à peine 4 % des émissions de gaz à effet de serre, à l’échelle de la planète. Dans le même temps, c’est aussi la région qui souffre le plus des conséquences du réchauffement climatique.
Face à cette injustice climatique, les gouvernants prônent de plus en plus la transition vers une l’économie verte. Un objectif pour la réalisation duquel, les médias auraient un rôle primordial à jouer. Toutefois, l’auteur insiste sur les moyens à mettre à leur disposition pour plus d’efficacité. Il s’agit notamment de mettre à leur disposition des formations, du matériel de travail adéquat, et d’assurer une certaine la motivation financière ainsi que l’accès plus facile aux sources d’informations.
L’éducation à l’environnement en Afrique
Le nouvel ouvrage de Jean Célestin Edjangue va bien au-delà de l’implication des médias d’Afrique pour l’urgence climatique. Il aborde également les questions liées au développement durable : la place du livre et de la culture, la coopération internationale avec les enjeux de l’aide publique au développement, les interactions entre cette aide et le développement.
Journaliste, conférencier, consultant en médias et communication, Jean Célestin Edjangue n’en est pas à son premier ouvrage sur la protection de l’environnement en Afrique. En 2014, il publiait déjà « Éducation à l’environnement en Afrique — Le rôle des médias », dans lequel il dresse entre autres, l’état des lieux de l’éducation à l’environnement en Afrique.
L’éducation à l’environnement, une notion progressivement prise en compte par les pouvoirs publics africains. Au Cameroun, où Bosangi a vu le jour il y a plus de 15 ans, le ministère de l’Environnement, de la Protection de la nature et du Développement durable a placé l’année 2020 sous le thème : « Éveillons les consciences sur l’importance de la préservation de l’environnement ». Et dans ce contexte, le débat doit rester entier, au sein des rédactions, comme celle d’Afrik 21, entre missions de sensibilisation et d’information, qui… idéalement se rejoignent. Comme semble le penser Jean Célestin Edjangue.
Boris Ngounou
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