AFRIQUE : le FND injecte 10 M€ dans le Fonds de développement urbain et municipal

Par - Publié le / Modifié le

AFRIQUE : le FND injecte 10 M€ dans le Fonds de développement urbain et municipal© hbpro/Shutterstock

Le Fonds nordique de développement (FND) annonce une participation de 10 millions d’euros dans le Fonds de développement urbain et municipal (UMDF). Ce mécanisme de financement du groupe de la Banque africaine de développement (BAD) accompagne le développement et la résilience climatique des villes africaines.

Le Fonds nordique de développement (FND) soutient le développement des villes résilientes au changement climatique en Afrique. L’institution financière soutenue par le Danemark, la Finlande, la Suède, l’Islande et la Norge contribue à hauteur de 10 millions d’euros au Fonds de développement urbain et municipal (UMDF). Ce mécanisme de financement lancé en 2020 par la Banque africaine de développement (BAD) vise à stimuler une urbanisation résiliente au climat.

Le soutien du FND intervient au moment où les villes africaines font face aux conséquences du dérèglement climatique. En République démocratique du Congo (RDC) par exemple, Kinshasa pleure encore ses morts après les inondations qui ont touché particulièrement les communes de Mont Ngafula au sud et Ngaliema à l’ouest de la ville. Le dernier bilan dressé par Bureau de coordination des affaires humanitaires (Ocha) de l’Organisation des Nations unies (ONU) en RDC fait état de 169 morts. Il faut dire que la capitale de la RDC n’est pas suffisamment préparée pour ces genres de catastrophes, avec notamment un système de gestion des déchets qui empêche le blocage des canaux d’évacuation des eaux pluviales.

L’urgence d’une meilleure planification

C’est donc pour aider à la planification urbaine qu’a été lancé l’UMDF. Et l’enjeu est important pour l’Afrique. Puisque le continent devrait connaître le taux de croissance urbaine la plus rapide du monde, environ 3,2 % par an. Ainsi, d’ici à 2050, environ 1,5 milliard de personnes devraient vivre dans les villes africaines, soit une population urbaine supplémentaire de 900 millions de personnes.  Les pays africains restent pourtant les plus vulnérables au changement climatique, et pourtant les plus mal préparés à faire face à ses impacts. Selon le FND, environ 70 % des villes africaines sont très vulnérables aux chocs climatiques.

Lire aussi- AFRIQUE: 1,2 M€ pour la résilience climatique des personnes déplacées dans six villes

« La planification, la gouvernance et les capacités des villes et des agglomérations doivent être considérablement renforcées. Cela implique que des systèmes soient conçus pour permettre aux villes de planifier, financer et exploiter elles-mêmes les investissements dans les services essentiels et les infrastructures résilientes au climat et à faible émission de carbone », affirme Mike Salawou, directeur du département Infrastructure et Développement urbain de la BAD.

Selon ce responsable, l’approche intégrée de la planification et des gouvernances urbaines promues par l’UMDF est essentielle pour soutenir les villes et les municipalités africaines afin qu’elles deviennent plus résilientes au climat, plus vivable et plus productif.

Jean Marie Takouleu

Plus sur le même thème

Plus dans la même région

Nous respectons votre vie privée

Ce site utilise des cookies et des technologies statistiques pour améliorer votre expérience. En cliquant j'accepte, vous donnez votre accord.

J'accepte
X
Newsletter AFRIK 21