AFRIQUE DU SUD : une mission spatiale de la Nasa cartographie la biodiversité du Cap

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AFRIQUE DU SUD : une mission spatiale de la Nasa cartographie la biodiversité du Cap ©BioSCape

En Afrique du Sud, l’Agence spatiale américaine Nasa associe des universitaires et des ingénieurs pour cartographier le potentiel floristique de la ville du Cap en proie aux pressions humaine et climatique. La mission devrait permettre une meilleure surveillance de cette biodiversité unique qui abrite par exemple 660 des 860 espèces d’Erica (plantes bruyères utilisées pour le traitement des infections) que compte le monde.

Entre novembre et décembre 2023, l’agence spatiale américaine Nasa effectue une mission dans les airs en Afrique du Sud. L’objectif est de cartographier la région floristique du Grand Cap qui couvre une superficie de 553 000 hectares. Le site naturel est  l’un des 36 points chauds de la biodiversité dans le monde (zones dotées d’une végétation très diversifiée mais également en danger, Ndlr). Pour être plus clair, 1 400 espèces végétales y sont de plus en plus rares ou menacées par la pression humaine et le réchauffement climatique.

« BioScape est une combinaison de télédétection aéroportée et de vastes travaux de terrain. Le travail sur le terrain couvre les études de végétation, la mesure des caractéristiques des plantes telles que les signatures spectrales des feuilles et les propriétés physicochimiques », explique Jasper Slingsby, maître de conférences en Écologie végétale et biologie du changement global à l’université du Cap.

L’Enquête sur la biodiversité du Cap (BioSCape) devrait donc permettre de collecter des données essentielles pour élaborer de nouvelles stratégies de conservation. L’équipe est composée de plusieurs scientifiques notamment des chercheurs américains. Il s’agit par exemple de Cherie Forbes et Adam Wilson de l’université de Buffalo à New York, ainsi que Stephan Bellamy de l’université de Vanderbilt qui est d’ailleurs la 14e meilleure aux États-Unis d’Amérique.

Le financement de la mission spatiale

Ils ont un objectif commun, celui de  mettre un terme à la perte de biodiversité à travers le monde et de protéger les contributions de la nature aux populations. Concrètement, les données de télédétection collectées à la fois par satellite et par avion permettront de réagir efficacement aux proliférations d’algues nuisibles qui affectent négativement la pêche et l’approvisionnement en eau douce. Aussi, les astronautes de la Nasa seront en mesure de surveiller la propagation des espèces envahissantes qui « modifient les régimes d’incendie et aggravent les sécheresses », selon les académiciens.

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De tels progrès coûtent cher. C’est pourquoi le BioSCape est cofinancé par le gouvernement américain à hauteur de 200 millions de rands sud-africains (10,8 millions de dollars) et par la Fondation nationale de la recherche (NRF) d’Afrique du Sud qui a déjà investi 20 millions de rands sud-africains, soit 1 million de dollars. L’organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco) qui promeut la préservation des écosystèmes a pour sa part octroyé 500 000 rands sud-africains (27 000 dollars) pour le financement des activités de sensibilisation et de renforcement des capacités.

Benoit-Ivan Wansi

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