AFRIQUE DU SUD : Sasol et ArcelorMittal misent sur l’hydrogène pour la décarbonation

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AFRIQUE DU SUD : Sasol et ArcelorMittal misent sur l’hydrogène pour la décarbonation © tonton/Shutterstock

Les groupes Sasol et ArcelorMittal travailleront ensemble pour la décarbonation du secteur industriel en Afrique du Sud. Les deux groupes s’appuieront sur la capture du dioxyde de carbone (CO2) et la production de l’hydrogène vert dans cette démarche écoresponsable.

Deux géants de l’industrie veulent accélérer la transition écologique dans ce secteur crucial en Afrique du Sud. Il s’agit du géant de la chimie Sasol et la filiale sud-africaine d’ArcelorMittal, un groupe sidérurgique mondial employant plus de 168 000 personnes. Les deux groupes ont décidé de mettre leurs ressources en commun pour la décarbonation des zones industrielles Vaal et Saldanha.

Et pour ce faire, deux projets seront mis en œuvre au cours des prochaines années. Dans la zone de développement industriel de Saldanha, Sasol veut produire de l’hydrogène vert et ses dérivés. Le projet devrait au préalable faire l’objet d’une étude de faisabilité. Le géant de la chimie s’est entendu il y a quelques mois avec la Société de développement industriel d’Afrique du Sud (IDC), pour le développement de l’industrie de l’hydrogène vert en Afrique du Sud.

La capture du CO2

Dans le cadre d’une stratégie nationale, Sasol veut produire et exporter de l’hydrogène vert à partir de la zone portuaire de Boegoebaa. Le groupe s’est également allié il y a quelques semaines à l’investisseur japonais Itochu pour la production de l’hydrogène vert et ses dérivés, notamment l’ammoniac en Afrique du Sud. Et en produisant cette énergie à Saldanha, ArcelorMittal pourrait s’en servir pour la décarbonation de sa fonderie Midrex, en cours de maintenance.

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Cette démarche est d’ailleurs soutenue par l’IDC qui salue le partenariat entre ArcelorMittal et Sasol. La collaboration entre les deux groupes porte également sur la capture du dioxyde de carbone (CO2) dans le triangle du Vaal. L’étude relative au projet permettra d’explorer la possibilité d’utiliser 1,5 million de tonnes de CO2 par an capté dans l’usine Vanderbijlpark d’ArcelorMittal. Ce gaz à effet de serre (GEZ) sera transporté vers les installations d’exploitation de Sasolburg et d’Ekandustria à Sasolburg. L’objectif à terme est de remplacer le gaz comme combustible par d’autres produits à faible émission de GES.

La neutralité carbone d’ici à 2050

« Les deux projets favoriseront la réindustrialisation des régions de Saldanha et de Vaal, et permettront le développement d’un écosystème d’hydrogène vert, offrant ainsi des avantages durables à long terme aux communautés et au pays. Ces projets devraient générer un nombre important d’emplois, d’investissements dans les infrastructures. Ils permettront également le développement des compétences dans le pays, pour une transition juste », indique Sasol.

ArcelorMittal et Sasol inscrivent le nouveau partenariat dans le cadre d’une démarche visant le développement durable dans le secteur industriel en Afrique du Sud. Les deux groupes veulent d’ailleurs atteindre la neutralité carbone d’ici à 2050. Une telle démarche devrait largement s’appuyer sur l’énergie, à la base de l’industrie. Outre l’exploration de l’hydrogène vert, ArcelorMittal Afrique du Sud veut utiliser directement les énergies renouvelables dans ses fonderies. L’entreprise se dotera d’ailleurs de deux centrales à énergies propres d’une capacité combinée de 100 MW pour l’alimentation de ses installations dans les provinces du Gauteng et du Cap-Occidental, d’ici à 2025.

Jean Marie Takouleu 

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