AFRIQUE DU SUD : Organic Matters transforme les déchets de restaurants en compost

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AFRIQUE DU SUD : Organic Matters transforme les déchets de restaurants en compost ©Evan Lorne/Shutterstock

C’est une jeune entreprise qui sort tout droit de Riversands Incubation Hub, un incubateur de start-up basé à Fourways, une ville située à plus de 35 km de Johannesburg en Afrique du Sud. La mission d’Organic Matters consiste à récupérer les déchets alimentaires dans les restaurants de Fourways pour en faire du compost.

La ville de Fourways compte des restaurants à chaque coin de rue. Chaque jour ces établissements produisent de nombreux déchets, notamment des restes d’aliments et surtout des graisses. La start-up Organic Matters compte bien tirer profit de ces déchets qui se retrouvent trop souvent dans les décharges ou les égouts de la ville. Cette petite entreprise, issue du Riversands Incubation Hub (un incubateur de start-up), s’est donné pour mission de valoriser ces déchets.

Non contente de placer des bacs spécifiques dans plusieurs restaurants, la jeune pousse fait tourner ses camions munis d’aspirateurs qui permettent de récupérer plus facilement les graisses et de nettoyer les bacs. Les déchets ainsi récoltés sont transportés directement dans l’usine de compostage construite par la start-up. Ces graisses sont ensuite intégrées aux lignes de compostage. Après plusieurs transformations, elles se finissent en compost valorisable auprès de l’agriculture.

Des services rendus aux restaurants

« Il est très important que l’environnement reste parfaitement propre dans un restaurant, en particulier lors d’épidémies telles que la listériose. C’est pourquoi la plupart de nos clients restent fidèles et recoivent ainsi un certificat de Recyclage une fois le restaurant nettoyé », explique Siya Sigcau le directeur des en charge des Questions organiques d’Organic Matters dans un article de Fourways Review. Il faut dire que pour bénéficier des services de la start-up, les restaurants doivent effectuer une souscription, ce qui leur confère le statut de client.

Mais la plus-value de la jeune entreprise réside dans sa façon de gérer la question des horaires de service. « Nous avons pensé à des moyens novateurs d’offrir nos services. Au lieu de fonctionner comme d’autres entreprises de gestion des déchets. Il s’agit d’accepter les horaires fixés par nos clients pour nettoyer leurs bacs à graisse à un moment qui leur convient », ajoute Siya Sigcau.

Cette façon plus souple de fonctionner permet à la jeune entrepris de conquérir de plus en plus de marchés. D’ailleurs, elle emploie aujourd’hui une dizaine de personnes, dont des chauffeurs de camions et des nettoyeurs. Le compost qu’elle fabrique est vendu à des agriculteurs qui s’en servent dans leurs plantations.

Jean Marie Takouleu

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