En Afrique du Sud, le constructeur allemand Mercedes-Benz propose aux autorités d’accélérer le développement de l’électromobilité pour s’arrimer à la transition énergétique mondiale.
« L’Afrique du Sud doit réglementer rapidement pour stimuler la demande de véhicules électriques ». Ce sont les mots du codirecteur général de la filiale locale du géant de l’automobile allemand Mercedes-Benz. Selon Mark Raine, l’heure n’est plus à l’hésitation dans l’accélération de l’électromobilité, notamment dans un contexte de crise énergétique qui frappe la nation arc-en-ciel depuis plusieurs années déjà.
« Une politique concrète en matière d’e-mobilité est absolument nécessaire et devait être mise en œuvre le plus tôt possible. Elle soutiendrait l’évolution inévitable de l’industrie automobile vers la transition énergétique avec des solutions innovantes », a expliqué Mark Raine qui dirige Mercedes-Benz Cars South Africa, à nos confrères de l’agence de presse britannique Reuters.
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En réalité, le groupe automobile met la pression aux autorités sud-africaines parce que 90 % de sa production de véhicules thermiques dans la ville d’East London (province du Cap-Oriental) est exportée principalement vers l’Europe. Or, ces voitures à essence seront interdites de circulation sur le vieux continent dans le cadre du Pacte vert de l’Union européenne (UE). Ainsi, Mercedes-Benz veut tout comme la plupart des multinationales de l’automobile augmenter leurs offres de tout-électrique.
La marque allemande propose déjà plusieurs modèles électriques « EQ », de 4 à 7 places avec des batteries qui sont alimentées à l’énergie propre dans des stations de recharges publiques dédiées. En Afrique du Sud, elle rivalise sur ce marché avec d’autres constructeurs tels que les japonais Toyota, Nissan, Isuzu ainsi qu’avec l’américain Ford. À noter que le secteur de l’automobile représentait 7 % de l’économie sud-africaine en 2019 selon l’Association nationale des constructeurs automobiles d’Afrique du Sud (Naamsa).
Benoit-Ivan Wansi
