AFRIQUE DU SUD : les rhinocéros ont perdu 75 % de leur population en moins de dix ans

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AFRIQUE DU SUD : les rhinocéros ont perdu 75 % de leur population en moins de dix ans ©Karel GallasShutterstock

L’avenir du rhinocéros s’obscurcit de plus en plus, en dépit des efforts mis en œuvre pour lutter contre le braconnage. Selon l’organisation non gouvernementale (ONG) Save the Rhino International, l’Afrique du Sud qui concentre environ 80% de rhinocéros de la planète, a perdu près de 75 % de la population de ces mammifères, en moins de dix ans. Ces chiffres ont été révélés le 22 septembre 2022 lors de la Journée mondiale du rhinocéros.

Les générations futures pourraient ne pas connaitre le rhinocéros. Selon un récent rapport de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), la population de rhinocéros d’Afrique a diminué d’environ 1,6% par an, passant d’une estimation de 23.562 individus en 2018 à 22.137 à la fin de 2021.

En Afrique du Sud, principal bastion du grand mammifère avec près de 80% de la population mondiale, la situation est davantage préoccupante. Selon l’organisation non gouvernementale (ONG) Save the Rhino International, près de 10 000 de ces mammifères parcouraient le parc Kruger (le plus grand parc animalier d’Afrique du Sud) en 2013. Au moins 75% de la population a disparu en moins de dix ans.

À l’occasion de la Journée mondiale du rhinocéros célébrée le 22 septembre 2022, le gouvernement sud-africain et ses partenaires ont mis en lumière les efforts de lutte contre les menaces qui pèsent sur le rhinocéros, notamment le braconnage.

Une approche proactive et intégrée

Le braconnage est identifié comme étant la principale menace à l’existence du rhinocéros. Dans les réserves sauvages, les rhinocéros sont abattus pour leurs cornes, très recherchées en Asie en raison de ses vertus prétendument aphrodisiaques. D’après la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (Cites), une seule corne peut ainsi rapporter jusqu’à 90 000 euros.

Lire aussi-AFRIQUE : le braconnage des rhinocéros demeure critique malgré une légère baisse

Pour lutter contre la gangrène, l’Afrique du Sud s’est engagée dans une approche proactive et intégrée. « Le Département des forêts, des pêches et de l’environnement, en coopération avec les autorités provinciales de conservation, les Parcs nationaux sud-africains (SANParks), les propriétaires privés de rhinocéros et le Service de police sud-africain (SAPS), travaillent main dans la main pour stopper le braconnage des rhinocéros » explique Barbara Creecy, la ministre sud-africaine des Forêts, des Pêches et de l’Environnement. En 2021, les autorités sud-africaines ont arrêté 69 présumés coupables de braconnage et trafic de cornes de rhinocéros, dont treize dans le parc Kruger.

Boris Ngounou

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