AFRIQUE DU SUD : l’AFD finance la préservation du Parc de la montagne de la table

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AFRIQUE DU SUD : l’AFD finance la préservation du Parc de la montagne de la table©SR Productions/Shutterstock

L’Agence française de développement (AFD) valide un financement de 1,2 million d’euros pour la préservation de la biodiversité du Parc national de la montagne de la table (TMNP), situé dans la province du Cap-Occidentale en Afrique du Sud. Le parc géré par SANParks (Parcs nationaux d'Afrique du Sud) dispose d’un écosystème fragile, dû en partie aux espèces invasives, ainsi qu’à la croissance d’activités touristiques.

Le financement de l’Agence française de développement (AFD) est alloué dans le cadre d’un accord de partenariat avec les Parcs nationaux d’Afrique du Sud (SANParks), l’office national de gestion des parcs naturels de la nation arc-en-ciel. L’enveloppe, d’un montant de 1,2 million d’euros est destinée à la préservation de la biodiversité du Parc national de la montagne de la table (TMNP). L’espace naturel est situé dans la province du Cap-Occidental.

Le soutien de l’AFD permettra à SANParks d’implémenter des stratégies visant à réduire, voire à éliminer toutes les espèces végétales exotiques envahissantes adultes, ligneuses et porteuses de graines dans le TMNP. Les espèces telles que Port Jackson, Rooikrans, Wattle, Hakea, Pine et Blue Gum, sont particulièrement envahissantes. « L’impact négatif de ces espèces est visible sur l’hydrologie d’une zone ; car elles consomment de précieuses réserves d’eau qui déstabilisent les berges des rivières. De plus, elles supplantent les espèces indigènes en occupant des espaces où ces dernières pourraient prospérer, détruisant l’équilibre des habitats ainsi que la faune indigène. Dans certains cas, leurs graines restent dormantes pendant 70 à 100 ans », explique SANParks.

La coopération régionale

Les espèces envahissantes qu’abrite le Parc national de la montagne de la table sont également très inflammables et accélère la propagation des incendies. À cela s’ajoute la croissance exponentielle des activités touristiques qui cause également des dommages environnementaux avec des risques tels que l’érosion, la pollution, la perte d’habitats naturels et les incendies de forêt. Selon SANParks, le TMNP est le parc le plus visité de son réseau avec 5 millions de touristes par an.

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La préservation de la biodiversité du TMNP s’inscrit dans le cadre d’un accord de coopération signé le 28 février 2019 à Prétoria, entre les SANParks et le Parc national de La Réunion (en France d’outre-mer), qui a également reçu le soutien financier (650 000 euros) de l’AFD. L’espace naturel est confronté aux mêmes réalités que le TMNP, qui couvre 25 000 hectares de zones naturelles s’étendant jusqu’à la pointe du Cap de Bonne Espérance.

Le financement de l’AFD permettra également aux équipes des deux parcs de renforcer leurs capacités en échangeant leurs expériences autour de la gestion d’espèces invasives, des incendies et de la préparation au changement climatique, des interventions pilotes sur le terrain, des activités de sensibilisation et des recherches conjointes, de lutte contre le braconnage et d’analyse des risques. Le projet mobilisera des organismes de recherche partenaire, notamment l’Université de La Réunion, le Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (Cirad) en France et l’Université du Cap en Afrique du Sud.

D’autres projets pour protéger le TMNP

D’autres initiatives d’élimination des plantes exotiques sont en cours dans le TMNP, notamment le projet développé à Tokai. Le projet vise à transformer les espèces d’arbres exotiques (par exemple les gommiers) en planches pouvant être utilisées par SANParks pour la réparation et la construction de nouvelles promenades, d’abris pour oiseaux, etc. Selon SANParks, le but est de promouvoir une culture de « réduction, réutilisation, recyclage », limitant les risques d’incendie sur les pentes de la montagne.

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Ce projet s’inscrit dans le cadre du programme d’élimination des espèces exotiques Working for Water (WFW), mis en œuvre par le ministère sud-africain des Eaux et forêts (DWAF).

Inès Magoum

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