AFRIQUE DU SUD : Eskom lance une technologie pour stocker l’énergie

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AFRIQUE DU SUD : Eskom lance une technologie pour stocker l’énergie© petrmalinak/Shutterstock

L’Afrique du Sud a en projet de concevoir une nouvelle batterie de stockage d’énergie. Cette initiative permettra de booster l’usage des énergies renouvelables et de réduire sa dépendance au charbon. Le projet est cofinancé par la BAD et l’Union européenne et implémenté par Eskom, la compagnie nationale de distribution d’électricité.

C’est une grande première en Afrique du Sud. Le pays vient de lancer un projet de conception d’une batterie de stockage d’énergie. Le dispositif technologique qui sera mis sur pied permettra de conserver environ 1440 MWh d’énergie chaque jour. Le projet de stockage électrique sera mis en œuvre sur 90 sites à travers le pays. Un travail qui s’effectuera en plusieurs phases. Pendant la première phase, 800 MWh de stockage d’énergie seront déployés le long des sites de distributions au Cap Est, Cap Nord, Cap Ouest et Kwa-Zulu. Les livrables de cette première phase seront disponibles en décembre 2019, selon les estimations d’Eskom. La majorité des sites seront des sous-stations existantes d’Eskom, des sites éoliens ou des terrains municipaux adjacents. La seconde phase quant à elle permettra de déployer 640 MWh de stockage d’énergie dans les neuf provinces sud-africaines. Cette phase devra prendre fin en décembre 2021.

Concrètement, les systèmes de stockage sur batterie qui seront déployés permettront de sauvegarder l’énergie produite par le vent et le soleil. Ce qui permettra d’emmagasiner des réserves devant servir à combler des déficits, en cas d’extrême demande et pour pallier les difficultés que génèrent l’intermittence de ces sources d’énergie.

Actuellement, près de 70 % de l’énergie de l’Afrique du Sud est produite à partir du charbon. La consommation de charbon y a augmenté de 23 % depuis 1992. Après le charbon, le pétrole brut vient en deuxième position avec 14,8 %, suivi des biocarburants et des déchets vienn à 10,7 %, puis  le nucléaire avec 2,4 %, le gaz pour 2,9 % et l’hydroélectricité à 0,1 %, le solaire et l’éolien combinés au même niveau : 0,1 % seulement de la fourniture énergétique. L’Afrique du Sud espère donc, grâce à ce projet de stockage qu’Eskom met en oeuvre, faciliter l’accès aux énergies renouvelables et réduire le délestage dont sont de plus en plus victimes les ménages.

Le projet est financé par la Banque africaine de développement et l’Union européenne.

Luchelle Feukeng

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