AFRIQUE DE L’EST : Bestseller soutient 6 start-up dans la gestion des déchets

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AFRIQUE DE L’EST : Bestseller soutient 6 start-up dans la gestion des déchets©Besteseller foundation

La Fondation Bestseller vient de lancer un programme de mise à niveau au profit de six start-up de gestion des déchets, sélectionnées dans quatre pays d’Afrique de l’Est. Celles-ci seront coachées pendant huit mois et recevront un soutien financier pouvant aller jusqu’à 100 000 dollars sous forme de dette convertible. Le but de cet accélérateur est d’augmenter les performances de ces start-up dans la valorisation des déchets.

« Rien ne se perd, tout se transforme ». Cette maxime est au cœur d’un programme de renforcement des capacités dans le domaine de la gestion des déchets en Afrique de l’Est. Les bénéficiaires de cette formation, six au total, ont été sélectionnées parmi 400 start-up candidates dans quatre pays à savoir le Kenya, l’Ouganda, la Tanzanie et le Rwanda. L’accélérateur s’étend d’août 2020 à mars 2021, une période pendant laquelle une assistance technique sera apportée aux entreprises. Chaque jeune pousse bénéficiera d’un programme de soutien personnalisé, assorti d’un financement sous forme de dette convertible selon les besoins de l’entreprise.

L’initiative est celle de la Fondation Bestseller, une organisation philanthropique créée en 2015, qui investit dans des entreprises en mettant l’accent sur les retombées sociales et environnementales afin de réduire la pauvreté en Afrique et en Inde. Dans le cadre son projet en Afrique se l’est, les formations seront fournies par Intellecap, un cabinet consulting basé à Mumbai en Inde. « Intellecap s’attaquera aux lacunes spécifiques au niveau des entreprises en veillant à ce que l’investissement reçu soit transformationnel pour l’entreprise tout en contribuant au renforcement du secteur des déchets dans la région », a déclaré Karnika Yadav, partenaire associée d’Intellecap.

La pression des déchets

L’accélérateur lancé par la Fondation Bestseller intervient à point nommé. Car dans les pays à faibles revenus comme ceux d’Afrique de l’Est, la gestion des déchets est un défi socioéconomique et environnemental majeur. Selon la Banque mondiale, les pays à faible revenu collectent environ 48 % des ordures dans les villes et seulement 26 % dans les zones rurales, et ne recyclent que 4 % des déchets. Et pourtant le volume des déchets produits chaque année dans le monde devrait connaître une augmentation de 70 % au cours des 30 années à venir, pour s’établir à 3,4 milliards de tonnes.

Un changement de paradigme devient dont urgent, car toujours selon la Banque mondiale, le non-traitement des déchets solides contribue fortement au changement climatique : il représentait en 2016 presque 5 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre. De manière pratique, la mauvaise gestion des déchets contamine les océans, obstrue les canaux d’évacuation des eaux et provoque des inondations, propage des maladies, accroît les problèmes respiratoires du fait du brûlage des ordures à l’air libre, tuent des animaux et affecte le développement économique, en nuisant par exemple au tourisme.

Boris Ngounou

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