MAROC: la Banque mondiale prête 163 M€ une agriculture résiliente à la sécheresse

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MAROC: la Banque mondiale prête 163 M€ une agriculture résiliente à la sécheresse©Sergei25/Shutterstock

Le Maroc qui subit un sévère déficit pluviométrique depuis septembre 2021, pourrait bientôt manquer d'eau. Dans la foulée des mesures prises par les pouvoirs publics, la Banque mondiale accorde un prêt de 163 millions d’euros pour permettre à ce pays de l'Afrique du Nord de faire face à la crise climatique.

Le Maroc traverse la pire sécheresse de son histoire depuis près de quarante ans. La catastrophe fait craindre aux autorités, une sévère pénurie d’eau potable cette année. Selon le ministère marocain de l’Agriculture, la sécheresse devrait s’intensifier progressivement à travers le royaume chérifien jusqu’en 2050 sous l’effet d’une baisse de la pluviométrie (- 11 %) et d’une augmentation des températures de (+ 1,3 °C).

Pour financer sa lutte contre cette sècheresse inquiétante, le pays a sollicité et obtenu un prêt auprès de la Banque mondiale. L’institution de Bretton woods a alloué un montant de 163 millions d’euros. Ces fonds viendront appuyer à travers le pays, des projets d’agriculture résiliente et durable face au changement climatique et à la raréfaction des ressources en eau. Concrètement, il est question d’améliorer la qualité des services d’irrigation et de faciliter l’accès des agriculteurs aux conseils techniques dans un domaine qui contribue au produit intérieur brut (PIB) marocain à hauteur de 21%. Près de 39% de l’emploi du pays en dépend, selon des chiffres officiels.

L’approvisionnement en eau potable est menacé

Si, par le passé, la sécheresse touchait principalement les régions rurales et le secteur agricole, elle pèse actuellement sur l’approvisionnement en eau potable en zone urbaine. Selon les statistiques officielles, le déficit pluviométrique subit par le Maroc depuis septembre 2021, a provoqué une baisse alarmante des réserves des barrages de près de 89 % par rapport à la moyenne annuelle.

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Outre l’usage efficient de l’eau dans le secteur agricole, le Maroc mise également sur le dessalement de l’eau de mer pour remédier au stress hydrique.  Cependant les chantiers jusqu’ici engagés dans le domaine tardent à être livrés. La station de dessalement de Casablanca, à l’ouest du pays, est toujours en chantier, ce qui compromet les objectifs d’eau potable de la mégapole économique à l’horizon 2025. Autre exemple, le retard de livraison de l’usine de dessalement de la station balnéaire de Saïdia (nord-est du pays). Une situation  qui a provoqué une pénurie d’eau potable dans les villes environnantes, selon  Nizar Baraka, le ministre marocain de l’Équipement et de l’Eau.

Boris Ngounou

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