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Usages et enjeux de l’eau en méditerranée, le débat s’ouvre le 5 février en Tunisie

Usages et enjeux de l’eau en méditerranée, le débat s’ouvre le 5 février en Tunisie©Romas_Photo/Shutterstock

Plus qu’une semaine avant l’ouverture du 5e  Forum méditerranéen de l’eau, le 5 février 2024 à Tunis. La rencontre internationale, organisée par la Société nationale d’exploitation et de distribution des eaux (Sonede) de Tunisie, en collaboration avec le Secrétariat de l’Union pour la méditerranée (UPM) et sous la coordination avec l’Institut méditerranéen de l’eau (IME), à l’initiative du forum, durera trois jours, soit jusqu’au 7 février 2024. Elle réunira les représentants des États, les instances de décision, les autorités locales et régionales, les parlementaires, les bailleurs de fonds, les représentants d’entreprises  et des professionnels, les réseaux régionaux et la société civile. En Afrique, les autres pays concernés sont le Maroc, l’Égypte, l’Algérie et le Libye.

Ce sera autour du thème « Ensemble pour une sobriété hydrique partagée ». L’objectif est de « consolider la coopération et l’échange de savoir-faire et l’expérience dans le domaine de l’eau en méditerranée, tout en relevant les défis actuels de la région, notamment le changement climatique », indique l’IME.  En effet, la région méditerranéenne, carrefour de trois continents à savoir l’Afrique, l’Asie et l’Europe, est particulièrement touchée par le changement climatique avec une augmentation des températures supérieures à la moyenne.

Dans son Premier rapport d’évaluation sur la Méditerranée (MAR1) publié en novembre 2020, les Experts méditerranéens sur le changement climatique et environnemental (MedECC) révèlent que  les températures moyennes annuelles sur terre et sur mer dans le bassin méditerranéen sont 1,5 °C supérieures à celles de l’époque préindustrielle, et qu’elles devraient augmenter de 0,5 à 6,5 °C d’ici à 2100, selon le scénario de lutte contre le changement climatique. Les conséquences sont le stress hydrique, la désertification, la perte de biodiversité, la dégradation des sols et la survenue d’événements climatiques extrêmes tels que les sécheresses, les incendies de forêt, les vagues de chaleur et inondations…

Six thématiques seront abordées

L’autre dossier que les experts de l’eau et dirigeants attendus au 5e Forum méditerranéen de l’eau devraient mettre sur la table est celui des solutions efficaces et intégrées de gestion des ressources en eau (GIRE). La mise en place de ces solutions (rationalisation de l’eau, valorisation des eaux non conventionnelles, etc.) permettra également de répondre aux problèmes émergents à l’échelle mondiale, notamment en tant que facteur d’emploi, de prospérité, de stabilité et de paix.

Six thématiques ont été retenues pour le processus méditerranéen à savoir « WEFE nexus (Eau /Energie/Alimentation/Environnement) », « Nouvelle vision de l’offre (mix-hydrique) et de la demande d’ici à 2050 », « Prévention et gestion des sécheresses et des inondations », « Réglementation, droit à l’eau et droit de l’eau, prévention /résolution des conflits », « Nouveaux partenaires du financement de l’eau et suivi des performances », et « Digitalisation et nouvelles solutions dédiées aux usages rationnels de l’eau ». À en croire l’Institut méditerranéen de l’eau, les thématiques proposées sont en lien avec les priorités du 10e Forum mondial de l’eau, qui se tiendra du 18 au 24 mai à Bali en Indonésie sous le thème : « L’eau pour une prospérité partagée ».

Pour rappel, le  Forum méditerranéen de l’eau est organisé tous les trois ans depuis 2011. La 4e édition s’est tenue à Malte du 6 au 8 décembre 2021,  un État insulaire situé au centre de la méditerranée, où l’essentiel de la recharge des eaux souterraines se fait en hiver..

Pour plus d’informations sur cette grand-messe de l’eau en méditerranée, cliquez ici.

Inès Magoum

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