TUNISIE : la Berd prête 49 M€ pour moderniser les systèmes d’irrigation dans le sud

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TUNISIE : la Berd prête 49 M€ pour moderniser les systèmes d’irrigation dans le sud©Lizavetta/Shutterstock

Le gouvernement tunisien veut réhabiliter les systèmes d’irrigation dans quatre gouvernorats en Tunisie. La Banque européenne pour la reconstruction et le développement (Berd) accorde un prêt de 49 millions d’euros pour le financement de ce projet.

Le ministère tunisien de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche lance un projet de modernisation des systèmes d’irrigation dans les gouvernorats de Gabès, Gafsa, Kebili et Tozeur, dans le sud de la Tunisie. Le but du projet est d’améliorer l’approvisionnement en eau et d’accroître les rendements agricoles d’au moins 6 800 agriculteurs (de palmiers dattiers) de 37 oasis.

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Les systèmes d’irrigation fonctionnels dans ces quatre gouvernorats sont pour la plupart vétustes, indique le Conseil pour les petites et moyennes entreprises (PME) de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (Berd) en Tunisie qui finance le projet. La banque européenne y accorde un prêt de 49 millions d’euros.

L’utilisation rationnelle des ressources en eau

Le projet vise également à former les 6 800 agriculteurs des gouvernorats de Gabès, Gafsa, Kebili et Tozeur à une gestion durable des ressources en eau dans un contexte marqué par le stress hydrique. L’objectif à terme est de préserver les ressources d’eaux souterraines qui s’épuisent avec la sécheresse, ajoutée à la croissance démographique.

Le ministère tunisien de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche élaborera une stratégie de gestion durable de l’eau et réfléchira à la possibilité de créer des revenus futurs qui réduisent la dépendance à l’égard des ressources en eaux souterraines fossiles. À Gabès, Gafsa, Kebili et Tozeur, l’agriculture irriguée fournit des emplois à 35 % de la population.

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Ce projet est conforme à la politique du gouvernement tunisien qui vise le renforcement de la résilience des populations face au stress hydrique. Depuis quelques années, la Tunisie valorise également les ressources en eau non conventionnelles pour approvisionner ses populations. Une usine de dessalement de l’eau de mer sera par exemple construite dans la localité de Gargour, située à 20 km de la ville de Sfax. La station devrait être livrée dans 54 mois et affichera une capacité de production de 100 000 m3 par jour, garantissant l’accès à l’eau potable à 600 000 personnes à Sfax. L’État tunisien mise aussi sur la réutilisation des eaux usées traitées pour préserver les ressources d’eau douce.

Inès Magoum

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