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TOGO : le gouvernement veut atteindre la barre des 500 éco-villages

TOGO : le gouvernement veut atteindre la barre des 500 éco-villages©Efimova AnnaShutterstock

L’engouement suscité par le gouvernement togolais à l’endroit des écovillages est considérable et reconnu sur le plan l’international. C’est fort de ces expériences réussies qu’en décembre 2019, à la COP25 à Madrid (Espagne), ce pays d’Afrique de l’Ouest a intégré le réseau mondial des écovillages (GEN). Une organisation expérimentée, riche de 6 000 écovillages, répartis dans 114 pays à travers le monde.

Depuis 2017, le Togo s’est engagé dans l’installation d’écovillages. Les localités d’Ando-kpomey et de Donomadé, situées sur la partie littorale du pays, sont les premiers villages à avoir bénéficié d’une transformation écologique. En plus des techniques d’agroécologie qui ont contribué à l’augmentation de leurs récoltes, ces deux villages ont bénéficié d’un l’appui du Programme des Nations unies pour le développement (Pnud), qui a permis de mettre en valeur des sources d’eau potable et de construire des mini-centrales solaires.

À ces deux écovillages, le gouvernement et ses partenaires au développement sont en train d’en ajouter cinq autres, lesquels seront prêts dès 2022. Il s’agit des villages : de Zanve dans les Lacs, de Klotchomé dans les Plateaux, de Nassiète à Dapaong, de Srika dans la Kara et de Doufouli dans la Centrale. Des villages écologiques, dont le nombre pourrait s’élever à 500, comme l’espère le gouvernement togolais.

L’électrification rurale

La mise en place des écovillages au Togo est contenue dans un vaste programme d’électrification rurale. Il s’agit de l’initiative Cizo, qui signifie « éclairer » en mina, une langue locale. Initié par le gouvernement togolais, Cizo vise à un accès à l’électricité par la fourniture des kits solaires individuels à coûts abordables à plus de 2 millions de citoyens (soit environ 300 000 foyers), l’horizon 2022.

Outre l’accroissement du taux d’électrification rurale qui devrait atteindre 40 %, le projet prévoit dans sa composante sociale d’électrifier environ 800 centres de santé, d’équiper 1000 adductions d’eau villageoises (AEV), 3000 petites exploitations agricoles en systèmes solaires individuels de pompage d’eau ou d’irrigation, et l’installation de 10 miniréseaux utilisant des compteurs intelligents.

Le coût total du projet s’élève à 308 709 euros, soit 202 500 000 francs CFA. Un financement obtenu grâce à la multiplication de partenariats public-privés avec des géants du secteur tels que l’entreprise Bboxx depuis décembre 2017, le français EDF (qui détient 50 % de Bboxx depuis octobre 2018), ainsi que la société togolaise Soleva et la compagnie japonaise Mitsubishi, respectivement depuis juin et juillet 2019.

Boris Ngounou

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