TANZANIE : le gouvernement va abattre 10 % des crocodiles et hippopotames du pays

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TANZANIE : le gouvernement va abattre 10 % des crocodiles et hippopotames du pays©Somboon Bunproy/Shutterstock

Hamisi Kigwangalla, le ministre tanzanien du Tourisme et des Ressources naturelles vient de donner le feu vert pour abattre 10 % des populations de crocodiles et d’hippopotames dans les rivières du pays. Leurs carcasses seront vendues aux enchères sur les marchés locaux et à l’international.

C’est une décision qui n’obtiendra certainement pas l’approbation des défenseurs de la biodiversité. Mais le ministre tanzanien du Tourisme et des Ressources naturelles est formel : 10 % des populations de crocodiles et d’hippopotames de la Tanzanie seront abattus. Hamisi Kigwangalla a fait cette annonce sur son compte Tweeter avant de la confirmer dans les médias locaux.

Les crocodiles et les hippopotames concernés sont ceux qui vivent dans les plans d’eau et les rivières situées à proximité des villages. Selon Hamisi Kigwangalla, la décision vise à réduire le conflit-homme animal. « Il y a de nombreux cas de personnes attaquées par les crocodiles et les hippopotames dans plusieurs régions, outre la destruction de récoltes et d’autres propriétés. Mais nous avons mis au point un plan qui, nous le pensons, réduira ces incidents », explique le ministre tanzanien du Tourisme et des Ressources naturelles.

Une alternative moins nocive pour les animaux

En Tanzanie, certaines rivières sont habitées par les crocodiles du Nil. C’est l’une des plus grandes espèces de reptiles africains. Certains spécimens peuvent atteindre 7 m et peser jusqu’à 500 kg. Le ministère tanzanien du Tourisme et des Ressources naturelles délivrera des permis d’abattage à des personnes qualifiées pour tuer les sauriens. C’est la raison pour laquelle l’abattage des crocodiles devrait se faire avec l’autorisation des autorités. Ils seront ensuite dépecés, puis vendus aux enchères sur les marchés locaux ou à l’international.

Pourtant, il existe une solution pour éviter que ces animaux finissent dans une soupe : le transfert vers des zones protégées, notamment dans les rivières comme Rufiji, dont une bonne partie est couverte par la réserve à gibiers de Selous. Les hippopotames et les crocodiles pourraient bien s’adapter dans cette réserve qui grouille d’herbivores profitant de la végétation dense.

Le Serengeti pourrait aussi constituer une zone idéale pour relâcher ces animaux aquatiques. Cette plaine est traversée par les rivières Mara et Grumeti. Elles sont situées sur le corridor migratoire des gnous, une aubaine pour les crocodiles. Les autorités tanzaniennes rejettent l’option du transfert des animaux. Trop coûteuse selon elles.

Jean Marie Takouleu

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