TANZANIE : la chasse aux trophées est à nouveau admise par les États unis

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TANZANIE : la chasse aux trophées est à nouveau admise par les États unis© jgolbyShutterstock

Le gouvernement américain vient de lever l’interdiction sur l’importation des trophées de chasse en provenance de la Tanzanie. La Nouvelle réjouit les autorités tanzaniennes, qui estiment avoir regagné la confiance des États unis en matière de préservation de la faune et la flore sauvage.

Le gouvernement du président Trump n’a pas fini de susciter l’indignation des amis de la nature. Après avoir mis fin en mars 2018 à une décision prise par son prédécesseur Barack Obama, interdisant l’importation des trophées de chasse sur le territoire américain, l’actuel locataire de la maison blanche lève le verrou sur la Tanzanie. Dans ce pays d’Afrique de l’Est, réputé pour ses vastes régions sauvages, les défenses, les oreilles et les queues de pachydermes ainsi que les peaux de lions et léopards, pourront à nouveau être exportées vers les États unis, un pays qui totalise à lui seul près de 60 % des importations de trophées de chasse en provenance de l’Afrique.

« … Il semble que les États-Unis aient rétabli leur confiance en la Tanzanie en ce qui concerne la protection des ressources naturelles et autorisent donc l’envoi de trophées d’ici en Amérique », a déclaré à la presse locale, Imani Nkuwi, le sous-commissaire au Tourisme et Services aux entreprises de la Tanzania Wildlife Authority (Tawa). Le 5 juin 2019, 47e journée mondiale de l’environnement, Nkuwi a égrené les efforts réalisés par le gouvernement en matière de conservation de faune et de flore sauvage.

La Tanzanie a réservé plus de 35 % de sa superficie à la protection des ressources naturelles et de la faune

Selon le responsable de la Tawa, la Tanzanie a réservé plus de 35 % de la superficie totale de son territoire, soit plus du tiers de son million de kilomètres carrés, à la protection des ressources naturelles et de la faune. « L’année dernière, nous avons ajouté cinq nouveaux parcs nationaux, ce qui porte leur nombre à 21. »

Par ailleurs, dans le cadre de son partenariat avec l’Agence des États-Unis pour le développement international (Usaid), la Tanzanie a classé près de 20 millions d’hectares de forêts en réserves forestières, dont 4,1 millions sont gérés dans le cadre de la gestion participative des forêts. Depuis 2010, plus de 400 000 personnes ont bénéficié d’une augmentation directe des avantages économiques résultant de la gestion et de la conservation durables des ressources naturelles. Dans le même esprit, la formation et l’équipement des dépisteurs de gibiers, dans les zones à haut risque, ont contribué à une réduction de 50 % du braconnage d’éléphants.

La Tanzanie a donc été retirée de la liste noire des pays qui comprenait également d’autres pays d’Afrique australe tels que la Zambie, le Zimbabwe et le Botswana. Toutefois, confie M. Nkuwi de la Tawa, « Washington surveillera la situation avec beaucoup de précautions et examinera de très près ces transactions ».

Pourtant cette promesse des États-Unis pour un contrôle précis des transactions, aussi rude qu’il puisse être, ne convaincra que très difficilement les écologistes. L’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) estime que le très rémunérateur trafic de l’ivoire a fait tomber le nombre d’éléphants de 415 000 à 111 000 au cours de la dernière décennie en Afrique.

Boris Ngounou

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