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TANZANIE : la Banque mondiale finance l’électricité, l’eau et l’assainissement

SÉNÉGAL : ETE va distribuer de l’eau potable pour les habitants de Ndiaganiao ©Jen Watson/Shutterstock

Malgré le faible taux actuel d’accès à l’électricité de la Tanzanie (36 %), le pays veut exporter de l’énergie en Afrique australe, notamment à la Zambie. Le taux d’accès à l’électricité y est encore plus bas, 26 % selon le « Global Energy Architecture Performance Index Report 2017 ». Parallèlement, le gouvernement tanzanien envisage de doubler ce taux d’ici 2020. Pour cela, de nombreux projets hydroélectriques sont en cours dans le pays. Le cas le plus récent est le barrage de Stiegler’s Gorge, à l’est du pays, qui va produire 2 100 MW. Mais pour préparer la voie à la commercialisation de cette énergie, le gouvernement prévoit déjà de construire des infrastructures de transport de l’électricité.

La Banque mondiale (BM) a décidé d’accompagner ce projet. Elle va prêter 455 millions de dollars à la Tanzanie. Cet argent servira à construire les lignes à haute tension qui achemineront l’électricité jusqu’en Zambie. Selon Tanzania Electric Supply Company Limited (Tanesco), l’entreprise publique responsable de ce projet, le passage de la ligne 400 kV sera également bénéfique pour d’autres localités du pays. Ainsi, les villes à croissance rapide de Mbeya, Tunduma, Sumbawanga (toutes situées au sud-ouest du pays) et certaines zones agricoles auront ainsi pleinement accès à l’électricité. Dans un même mouvement, la Banque mondiale a par ailleurs également accordé un prêt pour l’eau et l’assainissement à la Tanzanie.

De l’argent pour l’eau et l’assainissement

D’un montant de 350 millions de dollars, l’autre partie du prêt de la Banque mondiale sera consacré à l’eau et à l’assainissement. Concrètement, elle servira à financer le Programme d’approvisionnement en eau et assainissement en milieu rural, une initiative du gouvernement tanzanien. Selon la Banque mondiale, l’argent permettra d’assurer « un accès accru à l’eau potable et à l’assainissement », dans un pays où seulement 16 % (2015) de la population a accès à l’assainissement. Une bonne partie de cette somme servira également au renforcement des capacités des agents de l’État appelés à travailler dans le domaine de l’eau et de l’assainissement dans les zones reculées.

Le programme touchera les régions de Geita, Iringa, Kagera, Katavi, Kigoma, Lind, Manyara, Mwanza, Mara, Mtwara, Rukwa, Ruvuma, Shinyanga, Simiyou, Singida, Songwe et Tabora. Dans ces 17 régions, les écoles et les centres de santé seront ciblés prioritairement. Ce d’ailleurs n’est pas la première fois qu’un projet d’eau et d’assainissement reçoit le soutien d’une institution financière internationale cette année. En août 2018, la Banque africaine de développement (BAD) s’était déjà associée à l’État pour financer un projet d’eau et d’assainissement dans la ville d’Arusha, pour un montant total de 232 millions de dollars.

Jean Marie Takouleu

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