TANZANIE/KENYA : un guide pour l’utilisation rationnelle de l’eau de la rivière Mara

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TANZANIE/KENYA : un guide pour l’utilisation rationnelle de l’eau de la rivière Mara©lewald/Shutterstock

Les conflits liés à l’utilisation des eaux transfrontalières de la rivière Mara s’accentuent. Face à cette situation, le gouvernement de la Tanzanie met sur pied un Plan d’allocation de l’eau (WAP) de ce célèbre cours d’eau d’Afrique de l’Est.

Selon le ministère tanzanien de l’Eau, la rivière transfrontalière de Mara fournit 2 947 104 m3 d’eau par an. La partie tanzanienne du bassin apporte 709 344 m3 et la partie kenyane 2 237 760 m3. Mais l’eau de la rivière Mara reste insuffisante pour répondre aux besoins des populations, des réserves de biodiversité et ale développement socio-économique de la Tanzanie et du Kenya qui se partagent les ressources  de ce cours d’eau.

Pour satisfaire leurs besoins au quotidien, les populations se sont lancées dans une sorte de chasse à l’eau, asséchant jusqu’à la ressource nécessaire à la sauvegarde de la biodiversité qui évolue dans le bassin de la rivière Mara, notamment le parc national de Serengeti en Tanzanie ou encore réserve du Masai Mara au Kenya. Pour préserver la ressources en eau dans le bassin versant de la rivière Mara qui s’étend sur 13 325 km2, le gouvernement de la Tanzanie a élaboré un Plan d’allocation de l’eau (WAP).

L’amélioration de l’approvisionnement en eau

Le WAP permettra d’évaluer la quantité et la qualité des ressources en eau disponibles dans le bassin versant de la rivière Mara. La diminution du niveau de la rivière s’est davantage intensifiée au cours des dernières années avec la déforestation et une importante sédimentation résultant de l’érosion. Ces impacts, combinés avec les effets du changement climatique, pourraient éventuellement conduire à des périodes de sécheresse prolongées et dans le pire des cas, faire cesser le flux de la rivière Mara, compromettant ainsi la migration des animaux vers le cours d’eau.

Après cette évaluation, « l’eau sera distribuée suivant les besoins domestiques et environnementaux pour les détenteurs de permis. La validité du permis est déterminée par le BWB (Basin Water Board), en fonction du type d’utilisation de l’eau et de la période du projet d’utilisation de l’eau », indique le ministère tanzanien de l’Eau.

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Le WAP dont le suivi sera assuré par le ministre Makame Mnyaa Mbarawa servira également de base au fonctionnement des régimes d’allocation de l’eau en Tanzanie et au Kenya. Le document établira aussi le lien entre les éléments desdits régimes et les objectifs politiques de l’efficacité économique, de la durabilité environnementale, du développement durable et de la protection de l’environnement dans les deux pays.

Le WAP a été élaboré suivant le cadre juridique tanzanien sur la gestion des ressources en eau, notamment la politique de l’eau de 2002, la loi sur la loi sur la gestion des ressources en eau (WRMA) de 2009, le projet de directive WAP de 2019 et le protocole d’accord existant entre le Kenya et la Tanzanie.

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Inès Magoum

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