SEYCHELLES: l’État et la FAO allouent 5 M$ à la gestion des forêts et à la bioénergie

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SEYCHELLES : l’État et la FAO allouent 5 M$ à la gestion des forêts et à la bioénergie©KarlosXII/Shutterstock

Le gouvernement de l’archipel des Seychelles et l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) viennent de lancer un projet de gestion durable des forêts et pour l’évaluation du potentiel en matière de bioénergie. Ils y consacrent un budget de 5 millions de dollars.

Comment gérer durablement les forêts sur les îles aux Seychelles ? Cette question, associée à l’évaluation de l’utilisation possible des bioénergies, était au cœur des tractations entre le gouvernement des Seychelles et l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO). Elles ont abouti à la signature d’un accord entre la FAO et le ministère seychellois de l’Énergie, de l’Environnement et du Changement climatique.

Cet accord prévoit la mise en œuvre d’un projet sur deux ans. Sur le plan de la gestion durable des forêts, il s’agit d’élaborer une nouvelle politique et une nouvelle législation forestière nationale qui assureront un meilleur suivi des forêts de l’archipel. « Le projet nous aidera à prendre des décisions plus éclairées sur les questions relatives aux forêts. Il contribuera à répondre davantage aux besoins du pays en matière de capacités techniques par le biais de formations, d’ateliers et d’analyses forestières », explique Wallace Cosgrow, le ministre seychellois de l’Énergie, de l’Environnement et du Changement climatique.

Le représentant de la FAO pour les Seychelles, Patrice Talla Takoukam, a déclaré que l’élaboration de la nouvelle politique aidera les îles à respecter les normes internationales en matière de gestion forestière.

La valorisation de la bioénergie

Sur le plan de la bioénergie, le projet du gouvernement des Seychelles et de la FAO repose sur l’analyse et l’identification des matières premières et des technologies bioénergétiques potentielles. « Avec ce projet, nous allons utiliser les déchets de l’agriculture pour produire de l’énergie. Nous avons organisé un atelier de lancement la semaine dernière pour lancer ce processus. La première chose que nous allons faire est d’identifier la quantité de biomasse dont nous pouvons disposer et si elle est suffisante pour produire de l’électricité » précise Theodore Marguerite, analyste principale des politiques énergétiques au ministère seychellois de l’Énergie, de l’Environnement et du Changement climatique.

Pour mémoire : le gouvernement des Seychelles a également adopté une politique favorable à la production des énergies renouvelables notamment le solaire. C’est l’un des premiers pays africains à s’engager dans un projet de parc solaire flottant. En cours de construction, il est situé à dans le Lagon du « Rocher », dans le district des Mamelles sur l’île principale et devrait être achevé d’ici 2020. Il produira 5,8 GWh d’électricité par an. Un peu plus à l’ouest, sur l’île Alphone, Sustainable Power Solutions (SPS), une entreprise basée en Afrique du Sud, a mis en service un système off-grid de 750 kWc. Il est doté de batteries de Li-Ion, fournies par Tesla, pour le stockage de l’électricité. Le système off-grid solaire fournit de l’électricité à Alphonse Island Lodge, une entreprise spécialisée dans les voyages et l’écotourisme sur l’île, Island Conservation Society et Seychelles Peoples Defence Forces, ainsi qu’à 190 foyers.

Jean Marie Takouleu

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