SÉNÉGAL : les projets immobiliers seront soumis à l’obligation de planter des arbres

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SÉNÉGAL : les projets immobiliers seront soumis à l’obligation de planter des arbres©Daniele COSSU/Shutterstock

Le geste écologique qui consiste à planter un arbre ne sera plus pour bientôt facultatif au Sénégal. Le président de la République vient d’annoncer un projet de loi dans ce sens. Il est question pour le gouvernement d’accélérer le reboisement afin de préserver l’environnement.

Le gouvernement sénégalais veut généraliser le reboisement à travers le pays. La construction des maisons d’habitation et des édifices publics sera bientôt soumise à l’obligation de boiser. « Nous devons partout planter des arbres partout. C’est la raison pour laquelle je vais proposer dans le cadre du Code de la construction et du Code de l’urbanisme, que désormais les autorisations de construction soient adossées à l’obligation de planter des arbres devant les maisons et d’assurer leur entretien permanent » déclare le président Macky Sall.

Le chef de l’État sénégalais a fait cette annonce le dimanche 9 août 2020 à Dakar, lors de la cérémonie de la 37e édition de la journée nationale de l’arbre placée sous le thème « la reforestation, un remède contre la pandémie ». Une thématique à travers laquelle les autorités sénégalaises veulent souligner le rôle protecteur des arbres. « Planter un arbre, c’est donner vie à tout un écosystème, c’est aussi renforcer la protection de nos forêts et lutter contre l’érosion » rappelle Macky Sall.

La particularité de cette année repose sur les Baobabs

La journée nationale de l’arbre au Sénégal a eu comme mascotte cette année le baobab, dont le nom scientifique est l’adansonia digitata. Pour illustrer le choix de cet arbre, le président Macky Sall a symboliquement planté un jeune plant de baobab à l’esplanade du centre des conférences internationales Abdou Diouf de Diamniadio.

Dans ce pays d’Afrique de l’Ouest, le baobab est considéré comme un outil historique et emblématique. Il est associé à des symboles évoquant la vie et la mort : si leurs feuilles servent à la confection de tisanes médicinales et leurs fruits de décoctions pour les nouveau-nés, les écorces des baobabs ont longtemps fait office de linceul pour les griots.

Et pourtant les baobabs du Sénégal sont aujourd’hui confrontés à l’urbanisation non contrôlée et l’activité industrielle qui mettent en danger leur survie. Le projet d’extension des installations de la société « Le Ciment du sahel » à l’est de Dakar au Sénégal, menace de raser 236 hectares supplémentaires dans la réserve de baobabs de Bandia.

Boris Ngounou

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