SÉNÉGAL : les experts africains font bloc contre la circulation des déchets dangereux

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SÉNÉGAL : les experts africains font bloc contre la circulation des déchets dangereux ©Aleksandr PetrunovskyiShutterstock

Coordonner la mise en œuvre des conventions de Bâle et de Rotterdam, c’est l’objet d’un atelier qui a réuni des experts africains le 16 septembre 2019 à Dakar, au Sénégal. Une préoccupation qui intervient à quelques encablures de la journée mondiale de l’habitat du 7 octobre 2019 qui portera sur la gestion des déchets.

Les assises de l’édition 2019 de la journée mondiale de l’habitat qui se tiennent le 7 octobre 2019 à Yaoundé, au Cameroun, se tiendront dans le cadre d’une dynamique nouvelle à l’œuvre en Afrique. Les travaux, dont le thème portera sur la gestion et la valorisation des déchets, prolongeront les efforts d’harmonisation fournis pour actualiser et renforcer les mécanismes et l’organisation des États. Le mérite en revient à l’atelier régional de renforcement des capacités des pays de la région Afrique pour la mise en œuvre des conventions de Bâle et Rotterdam, qui s’est tenu le 16 septembre 2019 à Dakar au Sénégal.

La centaine de participants, venus notamment des pays africains signataires des conventions concernées, ont échangé à propos des mécanismes de coordination commune pour une meilleure gestion des déchets dangereux en Afrique.

Il faut rappeler que la convention de Bâle, qui est entrée en vigueur le 5 mai 1992, vise à réduire les déchets dangereux à travers les pays et à éviter les transferts de ces déchets issus des pays développés vers ceux en développement. Pour sa part, la convention de Rotterdam, opérationnelle depuis le 10 septembre 1998, encourage la gestion industrielle des déchets dangereux et le partage d’informations sur les caractéristiques de ces produits afin de protéger la santé des personnes et l’environnement.

« Ces deux conventions agissent presque en complémentarité », a relevé Gogo Banel Ndiaye, première conseillère technique au ministère sénégalais de l’Environnement et du Développement durable. Selon elle, « tous les déchets peuvent presque être classés comme étant dangereux, car ils ne sont pas limités en quantité. Cependant, la convention de Rotterdam les a classés en annexe I, II, III, IV, VIII et IX, des textes de base de ces conventions, en fonction de leur dangerosité » a expliqué la conseillère technique.

La journée mondiale de l’habitat portera aussi sur les déchets

L’atelier de Dakar sur les déchets dangereux peut également être perçu comme un préambule à la journée mondiale de l’habitat. Une sorte d’entrée en matière, grâce à laquelle les pays africains peaufineront leur participation à l’édition 2019 de cette journée, puisque les assises qui réuniront les représentants des pays et les responsables de l’ONU-habitat le 7 octobre 2019 à Yaoundé, au Cameroun, seront axées sur le traitement et la valorisation des déchets pour les transformer en matière première secondaire.

À titre d’exemple, l’État sud-africain a rallongé le 23 août 2019 la liste des déchets liquides dangereux dont le déversement est interdit dans les décharges. La mesure vise non seulement à renforcer la protection des nappes d’eau phréatiques, mais aussi à développer l’économie des déchets. Certains déchets liquides dangereux pouvant éventuellement être revalorisés, notamment en biocarburant ou en engrais bio.

Boris Ngounou

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