SÉNÉGAL : la France finance 3 milliards de FCFA pour la sauvegarde des aires marines

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Pêcheurs en mer au Sénégal.

L’accord de financement pour la sauvegarde des aires marines protégées a été signé vendredi 30 mars 2018, à Dakar, entre Amadou Bâ, le ministre sénégalais de l’Économie, des Finances et du Plan, et Christophe Bigot, l’ambassadeur de France au Sénégal, représentant l’Agence française de développement.

Elles sont quatre : Bamboung, Songomar, Nianone-Kalounaye et Kassa Balantacounda. Quatre aires marines protégées (AMP) que compte le Sénégal. Ces espaces où la biodiversité est protégée sont aussi un gage du développement pour les populations riveraines. À titre d’exemple, l’AMP de Bamboung dans le Sine-Saloum compte à ce jour plus de 75 espèces de poissons selon l’Institut de recherche pour le développement (IRD). Avant sa création en 2003, cette zone n’en comptait que 53. La régénération des espèces de poissons est bénéfique pour les pêcheurs qui sont établis dans les villages d’emprise des AMP.

Consciente de l’importance de ces aires marines protégées, l’Agence française de développement (AFD) a signé avec le gouvernement sénégalais une convention de 3 279 875 000 FCFA. Selon Amadou Bâ, le ministre de l’Économie, des Finances et du Plan qui a signé cet engagement, le financement va permettre la préservation de la biodiversité dans les zones côtières du Sénégal.

Les aires marines protégées touchent 200 000 personnes au Sénégal

À l’issue de la signature de la convention, Christophe Bigot, l’ambassadeur de France a salué les efforts de l’État du Sénégal en faveur de la lutte contre les changements climatiques et la protection de l’environnement. La sauvegarde des AMP doit être une priorité, surtout avec 200 000 personnes qui en dépendent dans tout le pays.

Mais cet argent ne servira pas seulement à protéger directement l’environnement. Il s’agit également de développer des activités économiques durables, car les aires marines protégées subissent en ce moment une forte pression démographique. « Il est urgent qu’on trouve des solutions pour soulager les ressources halieutiques », avait signalé l’IRD dans un rapport qui date de 10 ans, et qui faisait déjà état de la situation dans l’aire de Bamdoung. C’est pourquoi l’argent injecté par l’AFD va également servir à développer des activités économiques dans les zones touchées par les AMP. Elles permettront surtout aux jeunes et aux femmes de se détourner des activités liées à la pêche.

Enfin, ce financement va aussi permettre de renforcer le cadre juridique et les capacités techniques des AMP.

Jean Marie Takouleu

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