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SAHEL : un projet pour intensifier les pratiques agroécologiques dans les plantations

SAHEL : un projet pour intensifier les pratiques agroécologiques des plantations©BOULENGER Xavier/Shutterstock

L’urgence climatique au Sahel demeure préoccupante. Et l’une des récentes solutions proposées pour faire face au problème, est le projet « FAIR Sahel ». Lancé officiellement le 15 juin 2021 à Ouagadougou la capitale du Burkina-Faso, le projet consiste à intensifier écologiquement l’agriculture, afin d’accroître la résilience climatique dans une région où deux personnes sur trois vivent de l’agriculture, selon le Fonds mondial pour l’alimentation (FAO). Sur le plan opérationnelle, il sera question de fédérer les communautés d’agriculteurs, les chercheurs et décideurs autour des techniques liées à la gestion de la biodiversité végétale, l’intégration de l’agriculture et l’élevage dans une même plantation, la préservation de la fertilité des sols, etc…

Pour ce faire, une synergie de 13 centres de recherche en agriculture, basés en Afrique de l’Ouest et en Europe a été mise sur pied par l’INERA (Burkina Faso), l’UNPCB (Burkina Faso), l’AMSP (Burkina Faso), l’ISRA (Sénégal), ENDA Pronat (Sénégal), l’IER (Mali), l’AOPP (Mali), AVSF (France), CSIC (Espagne), ZALF (Allemagne), l’Université de Wageningen (Pays Bas), l’IRD (France), et le Cirad (France). « L’intensification agroécologique peut apporter des solutions durables pour aider les producteurs du Sahel à développer une agriculture plus résiliente aux aléas climatiques et accroître leur sécurité alimentaire », précise Eric Scopel, chercheur au Cirad, coordinateur du projet.

Un projet financé par des partenaires européens, dont l’UE

Le projet « Fair Sahel » sera mis en œuvre dans trois pays de la région. Dans les Niayes, zones de maraîchage au Sénégal. Au Burkina Faso le projet s’intéressera aux cultures de sorgho et de légumineuses. Et au Mali le projet sera implémenté notamment dans les zones de production cotonnière. Étendu sur une durée de 4 ans, « Fair Sahel » nécessite un investissement de 9 millions d’euros. Le projet est financé à hauteur de 7 millions d’euros par l’Union européenne (UE), 1,5 millions d’euros pour l’Agence française de développement (AFD), et à 500 000 euros par l’Institut de recherche pour le développement (IRD) et le Cirad. « Ce projet est une nouvelle illustration d’une recherche basée sur des partenariats de qualité inscrits dans la durée entre tous les acteurs concernés. Il s’inscrit dans le dispositif de recherche global du Cirad qui vise à accompagner les acteurs dans la transition agroécologique », précise Serge Marlet, directeur régional adjoint du Cirad.

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À l’origine du projet, la vulnérabilité de l’agriculture sahélienne aux effets du changement climatique. Sous l’effet combiné des sécheresses et des inondations, les terres se détériorent et perdent de leur fertilité. L’irrigation pluviale étant insuffisante, les récoltes s’amoindrissent ou sont détruites. Le bétail, quant à lui, peine à trouver de l’eau pour s’abreuver et des pâturages pour se nourrir. Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) prévoit que les rendements agricoles devraient diminuer de 20 % sur chaque décennie d’ici la fin du 21e siècle dans certaines zones du Sahel.

Boris Ngounou

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