RWANDA : l’État lance un projet de gestion des déchets dangereux sur 5 ans

Par - Publié le / Modifié le

RWANDA : l’État lance un projet de gestion des déchets dangereux sur 5 ans©Rema

Entre 2022 et 2027, l’Autorité rwandaise de gestion de l’environnement (Rema) mettra en œuvre le « Projet de gestion des déchets dangereux » au Rwanda. Le projet qui sera financé à hauteur de 7 millions de dollars par le Fonds pour l’environnement mondial (FEM) vise à protéger la santé humaine et environnementale.

Au Rwanda, le gouvernement multiplie les initiatives pour atteindre la neutralité carbone à l’horizon 2050. C’est dans ce cadre que l’Autorité rwandaise de gestion de l’environnement (Rema) a récemment lancé, en collaboration avec le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), le « Projet de gestion des déchets dangereux ». L’initiative financée par le Fonds pour l’environnement mondial (FEM) à hauteur de 7 millions de dollars permettra de préserver l’environnement ainsi que la santé d’environ 300 000 Rwandais, dont 50% sont des femmes.

Déversés dans la nature, ces déchets dangereux engendrent la dégradation des paysages. Les composés chimiques qu’ils contiennent causent également de graves intoxications qui peuvent remonter la chaîne alimentaire jusqu’aux Hommes.

Éviter 24,5 gigas tonnes équivalent d’émissions en 5 ans

« Actuellement, le Rwanda déverse 122 tonnes d’huile de polychlorobiphényle (PCB) dans des transformateurs, 250 tonnes de sols contaminés par des polychlorobiphényles (PCB), 3 tonnes de pesticides polluants organiques persistants (POP), 44 tonnes de pesticides polluants organiques non persistants (POP), 35 tonnes d’éthers diphényliques polybromés (PBDE), 1 tonne métrique de mercure (Hg) et 40 tonnes de produits contenant du mercure dans la nature », indique la Rema.

Ainsi, le projet en cours permettra dans un premier temps d’inventorier et comprendre les quantités et les types de déchets dangereux (produits) au Rwanda. Puis, l’approche « réutilisation, réduction, recyclage et récupération » sera vulgarisée dans les industries (pharmaceutiques, agricoles, pétrolières, minières, etc.) et les secteurs économiques prioritaires, afin d’assurer une gestion saine des déchets. « De meilleurs mécanismes d’élimination des déchets dangereux seront proposés aussi bien aux producteurs qu’aux consommateurs, ce qui créera des emplois verts dans le processus de collecte, de transport et d’élimination », affirme Juliet Kabera, directeur général de la Rema.

Lire aussi – RWANDA : Kigali sensibilise à la gestion durable des déchets électroniques

Une partie du financement du FEM servira à l’élaboration d’un cadre juridique pour la gestion rationnelle des produits chimiques, des déchets dangereux et toxiques ainsi que des alternatives plus sûres.

Dans le cadre du « Projet de gestion des déchets dangereux », plusieurs installations de traitement des déchets seront aussi mises en place, ainsi que des stations de transit. L’enjeu est de taille selon les autorités rwandaises. « Tous les déchets dangereux susmentionnés devraient être éliminés d’ici la fin du projet en 2027.L’élimination de ces déchets permettra de réduire et d’éviter 24,5 gigas tonnes équivalent d’émissions », indique la Rema.

Inès Magoum

Plus sur le même thème

Plus dans la même région

Nous respectons votre vie privée

Ce site utilise des cookies et des technologies statistiques pour améliorer votre expérience. En cliquant j'accepte, vous donnez votre accord.

J'accepte
X
Newsletter AFRIK 21