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CONGO: le PPFNC, pour une gestion intégrée et durable des forêts au nord du pays

RDC : le PPFNC, pour une gestion intégrée et durable des forêts au nord du pays©Gustavo Frazao/Shutterstock

Une nouvelle approche innovante prend forme dans la préservation de la biodiversité au Congo. Il s’agit du Projet paysage forestier du Nord-Congo (PPFNC), conçu et mis en œuvre par le ministère français de la Transition écologique et solidaire et l’Agence française de Développement (AFD), au bénéfice du ministère congolais de l’Économie forestière, du Développement durable et de l’Environnement. « Il s’agit d’un véritable changement de paradigme pour l’AFD, dont l’action s’était jusqu’à présent concentrée sur la mise en place de plans de développement forestier. Pour la première fois, nous ne fournirons pas seulement un soutien aux gestionnaires forestiers certifiés. Les populations locales sont désormais au centre de nos opérations techniques et financières » explique Mathieu Auger-Schwartzenberg, le chef d’équipe projet au sein de la division Agriculture, développement rural et biodiversité de l’AFD.

Le PPFNC vise un partage plus équitable des revenus forestiers, en contribuant au développement d’activités économiques au bénéfice des communautés locales et des populations autochtones, voisines des 19 concessions forestières du nord du Congo. La zone ciblée par le projet s’étend sur une superficie d’environ 9,5 millions d’hectares, comprenant les départements de la Sangha, de la Likouala et la partie nord de la Cuvette-Ouest. Prévu sur une durée de 4 ans, le PPFNC est financé à hauteur de 10,2 millions euros par l’AFD et le Fonds français pour l’environnement mondial (FFEM). Le projet est mis en œuvre en partenariat avec la Wildlife Conservation Society (WCS).

Un taux de déforestation préoccupant

En améliorant la gestion de la biodiversité et des corridors écologiques dans le nord du Congo, le PPFNC contribuera à réduire les pressions anthropiques sur les écosystèmes de ce pays d’Afrique centrale. Selon l’AFD, pour identifier les besoins des populations, l’expertise des nombreuses organisations de la société civile historiquement engagées dans la gouvernance du secteur forestier sera mobilisée. De son côté, le ministère de l’֤Économie forestière élabore un plan environnemental et social qui permettra de recueillir les données manquantes, tant sur les conditions de vie actuelles des populations locales que sur l’état de la biodiversité.

Selon l’Organisation des Nations unies (ONU), le taux de déforestation du Congo est le plus faible dans le monde (0,08 %). Près de 65 % du territoire national est constitué de forêts.

Boris Ngounou

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