RDC : La BAD alloue 20 M$ au financement de projets d’off-grids solaires

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trouver de nouveaux acheteurs ou distributeurs en Afrique de l’Est ;promouvoir le nom et l’image d’entreprises présentes sur le secteur de l’énergie solaire et d’étendre leur portefeuille client ;lancer de nouveaux produits ou services.© EAKNARIN JITONG/Shutterstock

La Banque africaine de développement (BAD) vient d’accorder 20 millions de dollars à la République Démocratique du Congo (RDC) pour financer un programme d’électrification par off-grid solaire.

Un financement de plus pour le solaire en République Démocratique du Congo (RDC). La Banque africaine de développement (BAD) vient d’annoncer son soutien au programme d’électrification par off-grid solaires du gouvernement de RDC, à hauteur de 20 millions de dollars. « Ce projet innovant démontrera, nous l’espérons, la viabilité et l’intérêt pour le secteur privé de financer ce type de mini-réseaux ; ce qui permettra de donner naissance à un marché de mini-réseaux électriques sur le continent. Nous espérons répliquer ce modèle une fois que le projet pilote aura fait ses preuves », a affirmé Amadou Hott, le vice-président de la BAD chargé de l’électricité, de l’énergie, du changement climatique et de la croissance verte.

Le programme du gouvernement de la RD Congo commencera avec l’installation de trois off-grids dans la localité de d’Isiro dans la province de Haut-Uele, à Bumba dans l’Équateur et à Genema dans le Sud-Ubangi. Ces installations afficheront des capacités comprises entre 3 et 10 MW. Ces parcs solaires fourniront de l’énergie à 21 200 ménages et 2 100 petites entreprises.

Le soutien de la BAD au solaire en RDC intervient après l’investissement d’Exim Bank of India dans la construction de plusieurs petites centrales solaires dans ce pays d’Afrique centrale. Ces investissements devraient permettre d’amorcer l’exploitation des ressources solaires de la RDC.

Un potentiel encore sous-exploité

Les trois centrales solaires et les off-grids en projet marquent le début de l’exploitation du potentiel solaire du deuxième pays le plus vaste du continent africain. Pour le moment, la RDC compte très peu d’installation de ce genre, si ce n’est des kits solaires à domicile distribués par des entreprises comme la britannique Bboxx. Selon la Commission nationale de l’énergie (CNE), même si le pays est en dessous de la ceinture solaire, la valeur minimale pour l’électrification par système photovoltaïque est de 1 KWh/m2, ce qui signifie que la RDC renferme un énorme potentiel d’énergie solaire inexploité.

Mais selon les autorités et certaines organisations internationales, l’énergie solaire sera mieux prise en compte à l’avenir dans le mix énergétique de la RDC. D’ailleurs, le gouvernement congolais et l’Alliance solaire internationale (ASI) projettent d’électrifier 1 000 villages chaque année à partir de systèmes off-grids. Dans chaque chef-lieu de province, ces partenaires envisagent de construire une centrale solaire raccordée au réseau national.

Le gouvernement compte également s’appuyer sur les kits solaires à domicile pour fournir de l’électricité à 1 million de foyers dans 145 localités en RDC. En juin 2018, un accord a ainsi été conclu entre Bboxx et le gouvernement congolais pour la distribution de 400 000 kits solaires dans les villages à l’horizon 2020. Le solaire sera aussi intégré à l’eau potable avec un projet d’installation de 1000 pompes solaires dans des zones reculées de la RDC.

Jean Marie Takouleu 

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