RDC : 205 ONG militent pour l’expulsion de Kimia Mining de la réserve à Okapis

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RDC : 205 ONG militent pour l’expulsion de Kimia Mining de la réserve à Okapis©Nick Greaves/Shutterstock

Deux cent cinq organisations non gouvernementales (ONG) de protection de l'environnement, demandent aux autorités RD congolaises de mettre un terme à l'exploitation minière, par la société Kimia Mining, dans la Réserve de faune à Okapis, située au nord-est de la République démocratique du Congo (RDC). L’entreprise chinoise est accusée de déforestation et destruction de la faune sauvage dans l’une des quatre aires protégées du Congo, qui demeurent sur la liste du patrimoine mondiale en péril.

La société civile congolaise se mobilise pour obtenir du gouvernement, le démentèllement des installations de la société chinoise  Kimia Mining, au sein de la réserve de faune à Okapis, située au nord-est de la République démocratique du Congo (RDC). Dans un appel lancé le 8 août 2021, 205 organisations non gouvernementales (ONG) de protection de la nature demandent au Premier ministre et à la vice-premier ministre et ministre en charge de l’Environnement et du Développement durable, de s’impliquer et de rappeler les termes de loi et l’urgence qui s’impose au ministère des Mines pour retirer l’autorisation donnée à la société Kimia Mining, à l’intérieur de la Réserve de faune à okapis.

Un arrêté signé le 12 novembre 2012 par le ministre congolais des Mines interdit les activités clandestines d’orpaillage (la recherche et l’exploitation artisanales de l’or et substances connexes dans les cours d’eau et anciens cours d’eau) dans les parcs fauniques et aires protégées du territoire national. Toutefois, toute activité d’orpaillage dans les parcs fauniques et aires protégées est soumise à autorisation préalable des administrations en charge des mines, des forêts, de la faune, de l’environnement, et de la protection de la nature.

Kimia Mining et la réserve de faune à Okapis

C’est la nième fois que les activités d’orpaillage de Kimia Mining sont remises en cause dans la Réserve de faune à Okapis. En 2017, un groupe d’experts de l’Organisation des Nations unies (ONU) avait aussi indexé l’entreprise chinoise, dans le trafic d’or avec la complicité de plusieurs officiers haut gradés de l’armée congolaise. « Outre la pollution et la déforestation, les mines attirent des personnes désœuvrées. Et pour les alimenter, la viande de brousse est nécessaire car il faut nourrir les mineurs, et elles sont la cible d’actes d’extorsion par les miliciens armés et les militaires », expliquait John Lukas, cofondateur du Projet de conservation de l’okapi.

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Figurant parmi les quatre sites congolais classés au Patrimoine mondial de l’Unesco en péril, la Réserve de faune à okapis compte près de 670 000 hectares de forêt tropicale essentiellement vierge. La réserve est habitée par les peuples indigènes Efe et Mbuti. Elle doit son nom à l’un de ses plus célèbres et plus discrets habitants, l’Okapi (Okapia johnstoni). Ce animal ressemble à la girafe, mais avec un cou bien plus court, a des rayures blanches et noires comme le zèbre, ainsi qu’une langue pouvant atteindre jusqu’à 45 cm de long. Cet animal était méconnu du monde occidental jusqu’à ce que des explorateurs et chercheurs britanniques confirment l’existence de cette licorne africaine au début du 20e siècle.

Boris Ngounou

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