En Ouganda, la compagnie publique National Water and Sewerage Corporation (NSWC) reprend en main le projet d’approvisionnement en eau et d’assainissement de Rukungiri. Par cette décision, NSWC écarte de fait Technofab Engineering du projet. L’entreprise indienne s’est vue confier le chantier en 2016. Mais cinq ans plus tard, à peine 35 % des travaux ont été effectués
Le projet d’approvisionnement en eau et d’assainissement mis en œuvre à Rukungiri, dans la région Occidentale de l’Ouganda sera finalement achevé par la National Water and Sewerage Corporation (NSWC). L’information a été rendue publique récemment par le directeur général de la compagnie publique ougandaise, Silver Mugisha qui s’est indigné de la lenteur observée dans le travail du contractant initial.
En effet, le projet de Rukungiri qui vise à améliorer l’accès à l’eau et aux services d’assainissement a été confié à l’entreprise indienne Technofab Engineering en 2016 pour une durée de deux ans. Mais cinq ans après le démarrage des travaux, le taux d’avancement atteint à peine 35 %. Les plus à plaindre sont les populations du district de Rukungiri, qui reçoivent seulement 600 m3 d’eau par jour pour une pour une demande quotidienne de 3 000 m3.
L’approvisionnement de 120 000 personnes
Pour la suite, NSWC construira notamment des usines de traitement d’eau potable. La compagnie publique posera également des canalisations qui serviront à transporter l’eau potable jusqu’aux réservoirs de stockage. L’ensemble des installations permettront de fournir 9 600 m3 d’eau par jour à plus de 120 000 personnes dans le district de Rukungiri, notamment dans les sous-comtés de Kebisoni, Buyanja et les municipalités de Rukungiri, Bugangari et Nyakagyeme ; ainsi que dans quelques villes du district de Ntungamo. Dans le volet assainissement du projet, la National Water and Sewerage Corporation prévoit de construire des latrines publiques.
Le projet d’approvisionnement en eau et d’assainissement de Rukungiri est conjointement financé par la Banque mondiale et l’État ougandais à hauteur de 44 milliards de shillings kenyans, soit plus de 401,2 millions de dollars.
Inès Magoum
