OUGANDA : les enjeux de l’adhésion à la Convention d’Helsinki sur l’eau

Par - Publié le / Modifié le

OUGANDA : les enjeux de l’adhésion à la Convention d’Helsinki sur l’eau ©Tykhanskyi Viacheslav/Shutterstock

L’Ouganda pourrait bien être le septième pays africain à adhérer à la Convention sur la protection et l’utilisation des cours d’eau transfrontaliers et des lacs internationaux, de la Commission économique des Nations unies pour l’Europe (CEE-ONU). Le gouvernement ougandais a récemment confirmé son intention d’accélérer le processus d’adhésion du pays à ce cadre juridique.

La décision de l’Ouganda a été rendue publique lors d’un atelier sur le processus d’adhésion à la Convention sur la protection et l’utilisation des cours d’eau transfrontaliers et des lacs internationaux, tenu les 15 et 16 février 2022 à Entebbe. Le pays d’Afrique de l’Est s’engage ainsi à accélérer les démarches en cours pour la ratification de cette convention, encore intitulée Convention d’Helsinki sur l’eau. Il s’agit d’un cadre juridique et intergouvernemental mondial visant à soutenir la coopération et la gestion durable des eaux partagées, dont les eaux souterraines.

L’Ouganda bénéficiera du soutien de la Commission économique des Nations unies pour l’Europe (CEE-ONU), à l’initiative de cette convention pour la formulation d’une feuille de route concrète pour guider son processus d’adhésion, ainsi que pour l’obtention d’un engagement de haut niveau.

Les atouts pour l’Ouganda

L’Ouganda partage les ressources du lac Victoria d’une superficie d’environ 68 800 km2 avec la Tanzanie et le Kenya. L’étendue d’eau douce a une importance capitale pour les communautés locales, dont l’économie et l’alimentation sont fortement liées à sa biodiversité. En adhérant à la Convention d’Helsinki sur l’eau, l’Ouganda disposera d’un cadre juridique international qui définira les règles d’une coopération entre les États partageant l’eau du lac Victoria. De plus, l’étendue d’eau douce bénéficiera d’une meilleure protection. Selon l’Agence française de développement (AFD), en ce moment, le lac est gravement menacé par la pollution causée par les activités humaines et les industries.

Lire aussi – AFRIQUE : l’eau, au centre des enjeux environnementaux du continent

La validation de la proposition de l’Ouganda par la CEE-ONU fera de ce pays, le 7e État parti de la Convention de l’Helsinki de 1992 sur le plan africain. Le texte a déjà été ratifié par le Ghana (en 2020), le Tchad et le Sénégal en 2018, ainsi que la Guinée Bissau et le Togo en 2021. Au Cameroun, les démarches devraient aboutir prochainement. « En 2021, l’Ouganda a achevé une révision de la politique nationale de l’eau qui intègre des nombreuses dispositions de la convention sur l’eau et de la Convention de 1997 sur les utilisations autres que la navigation des cours d’eau internationaux », indique CEE-ONU. Au niveau régional, le pays a ratifié l’accord-cadre coopératif du bassin Nil et le protocole pour la gestion durable du bassin du lac Victoria.

Inès Magoum

Plus sur le même thème

Plus dans la même région

Nous respectons votre vie privée

Ce site utilise des cookies et des technologies statistiques pour améliorer votre expérience. En cliquant j'accepte, vous donnez votre accord.

J'accepte
X
Newsletter AFRIK 21