NIGERIA : la Banque mondiale soutient le marché local de la séquestration du CO2

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NIGERIA : la Banque mondiale soutient le marché local de la séquestration du CO2©Ugis Riba/Shutterstock

La Banque mondiale et sa filiale, la Société financière internationale (SFI) veulent soutenir le Nigeria dans la mise en place d’un marché local de captage, d’utilisation et de stockage du dioxyde de carbone (CO2). Le but est d’accompagner la transition écologique du Nigeria, conformément à ses engagements internationaux.

La Banque mondiale soutient les ambitions du Nigeria en matière de captage, d’utilisation et de stockage du dioxyde de carbone (CO2). Avec sa filiale, la Société financière internationale (SFI), la banque a signé un accord avec les autorités fédérales afin d’accompagner le développement d’un marché local de séquestration du CO2. Dans le cadre de cette collaboration, les trois partenaires établiront un atlas des sources d’émissions de CO2 et des sites potentiels de séquestration souterraine.

En tant que spécialiste du financement du secteur privé, la SFI soutiendra les entreprises les plus prometteuses qui peuvent piloter de nouvelles technologies de capture, d’utilisation et de stockage du CO2. Pour sa part, la Banque mondiale s’engage à accompagner le gouvernement fédéral du Nigeria dans la mise en place des politiques et des réglementations susceptibles d’accélérer l’adoption des technologies tout en aidant l’industrie locale de la séquestration du CO2 à respecter les normes internationales.

Les procédés de piégeage

La Banque mondiale est favorable à la séquestration géologique du CO2. Ce procédé consiste à capter le CO2 à la source, notamment dans l’industrie pour le concentrer et le transporter vers un site géologique adéquat pour son stockage. Il existe également un moyen de séquestration naturelle, qui implique des processus biologiques permettant de capter et stocker le CO2 atmosphérique par le biais des équilibres du cycle du carbone, à travers des puits de carbone comme les océans, les prairies et le reste du couvert végétal.

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Selon la Banque mondiale, le Nigeria est susceptible de disposer d’un espace important pour le stockage géologique du CO2, en partie grâce à la disponibilité de gisements de pétrole et de gaz épuisés. « Leur potentiel sera cartographié à l’aide de données gouvernementales et industrielles. Le projet utilisera également des études géologiques et examinera de près la question de l’obtention des droits pour effectuer la séquestration », indique la banque basée à Washington aux États-Unis d’Amérique.

Le financement du partenariat

Les initiatives mises en œuvre dans le cadre de ce partenariat seront financées par le Fonds fiduciaire de la Banque mondiale pour le renforcement des capacités de captage et de stockage du CO2, dans le cadre du Programme d’assistance à la gestion du secteur énergétique (Esmap). Ce fonds a été créé en 2009 pour accompagner le développement et le déploiement de la séquestration du CO2 dans les économies en développement. Il reçoit le financement des gouvernements britannique et norvégien.

« Si nous pouvons combiner la capture du dioxyde de carbone avec une poussée décisive sur les énergies renouvelables, des pays comme le Nigeria pourraient être prêts pour une véritable percée », s’enthousiasme Vivek Pathak, le responsable mondial du changement climatique à la SFI. La mise en place de technologies de piégeage du CO2 soutiendra le Nigeria dans le respect de ses engagements internationaux. En 2021, la contribution déterminée au niveau national (CDN) actualisée de ce pays d’Afrique de l’Ouest a fixé un objectif de réduction d’au moins 20 % et jusqu’à 47 % des gaz à effet de serre par rapport au statu quo d’ici à 2030.

En tant que première économie du continent africain avec un produit intérieur brut (PIB) de 432,3 milliards de dollars (en 2020 selon la Banque mondiale), le Nigeria pourrait servir d’exemple pour d’autres pays africains, notamment l’Afrique du Sud, considéré comme le plus gros pollueur du continent, avec un secteur de l’électricité dépendant à 80 % des centrales à charbon, selon le ministère sud-africain des Ressources minérales et de l’Énergie.

Jean Marie Takouleu

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