NIGERIA : Abuja va gérer les fonds alloués à la Grande muraille verte jusqu’en 2023

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NIGERIA : Abuja va gérer les fonds alloués à la Grande muraille verte jusqu’en 2023 ©LittlePigy/Shutterstock

Le Nigéria assurera la gestion des fonds alloués au projet de la Grande muraille verte (GMV). Durant les deux prochaines années, ce pays d’Afrique de l’Ouest a pour mission d’accélérer la mobilisation des ressources nécessaires à la réalisation du Plan décennal d’investissement prioritaire (PDIP) 202-2030  de la GMV.

La présidence du projet de la Grande muraille verte (GMV) ainsi que la gestion des fonds alloués à cette initiative panafricaine seront assurées par le Nigeria au cours des deux prochaines années. Le pays a été désigné à l’issue de la quatrième session ordinaire du Conseil des chefs d’État impliqués dans le projet.

Pour le président nigérian Muhammadu Buhari et son ministre en charge de l’environnement Sharon Ikeazor, le Nigéria renforcera les efforts dans la mobilisation des ressources pour la réalisation accélérée du Plan décennal d’investissement prioritaire (PDIP) 2021-2030 relatif à la GMV.

Selon l’Agence internationale de l’énergie (AIE), le Sahel est l’une des régions les plus vulnérables du continent où le changement climatique accentue la sécheresse, la déforestation et d’autres pertes écologiques importantes pour les populations de cette zone de transition de 5,4 millions de km² entre le nord de l’Afrique, aride avec le désert du Sahara, et la forêt tropicale.

La plus grande barrière de végétation au monde

La Grande muraille verte est une initiative de l’Union africaine (UA) pour lutter contre les effets du changement climatique et de la désertification en Afrique. Elle a pour but de restaurer, d’ici à 2030, 100 millions d’hectares de terres dégradées en Afrique grâce à une grande barrière de végétation sur plus de 8 000 kilomètres au sud du Sahara. Ce qui représente la restauration de plus de 150 millions d’hectares de terres.

La GMV est une idée de l’ancien président nigérian Olusegun Obasanjo présentée en 2002 lors d’un Sommet spécial à N’Djamena, au Tchad, à l’occasion de la journée mondiale de lutte contre la désertification et la sécheresse. Un an plus tard, le projet est approuvé par les dirigeants de la Communauté des États sahélo-sahariens à Ouagadougou, au Burkina Faso.

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Le projet est conçu au préalable comme un long couloir de 15 km de large traversant tout le continent africain sur 7 800 km en passant par 11 pays à l’instar du Burkina Faso, le Tchad, Djibouti, l’Érythrée, l’Éthiopie, le Mali, la Mauritanie, le Niger, le Nigeria, le Sénégal et le Soudan. Cette bande de végétation reliera Dakar à Djibouti et couvrira plus de 117 000 km2 soit 11,7 millions d’hectares.

Mutualiser les ressources pour restaurer les terres dégradées

Lors du One Planet Summit sur la biodiversité qui s’est tenu le 11 janvier 2021, plusieurs partenaires au développement ont promis près de 16 milliards de dollars au projet de la GMV pour la période 2020-2025. L’initiative est pour le moment à quelque 4 % du taux de réalisation et l’arrivée du Nigeria à sa tête devrait accélérer l’implication des partenaires régionaux et internationaux de ce projet.

Plusieurs organisations se sont déjà   alliées pour la mise en œuvre du projet de Grande muraille verte. C’est le cas du Centre mondial d’agroforesterie (Icraf), le Comité inter-État de lutte contre la sécheresse au Sahel (CILSS), la Commission de l’Union africaine (CUA), la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) ou encore l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).

Benoit-Ivan Wansi

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