NAMIBIE : une sécheresse imminente inquiète les agriculteurs dans le nord

Par - Publié le / Modifié le

NAMIBIE : une sécheresse imminente inquiète les agriculteurs dans le nord ©Lucian Coman/Shutterstock

En Namibie, les agriculteurs du nord du pays redoutent une forte sécheresse qui s’annonce avec d’importants impacts sur les récoltes, le bétail et la sécurité alimentaire. Un phénomène qui s’aggrave dans ce pays connu pour son climat aride, où les agriculteurs sont contraints de partager leurs ressources (eau et pâturages) avec les animaux sauvages.

Bientôt deux mois qu’ils ont plantés, maïs et autres cultures dans leurs champs, bon nombre d’agriculteurs communautaires du nord de la Namibie n’ont pas encore vu leurs graines germer. Faute de pluie, les récoltes se dessèchent dans ce pays d’Afrique australe.
Face à l’assèchement des zones de captage d’eau et des puits, le bétail est aussi affecté. Selon l’hydrologue John Hango, la crainte de ces agriculteurs pourrait être provisoire dans la mesure où certaines prévisions climatiques annoncent des pluies au cours des prochaines semaines.

Or, à en croire le Climate Prediction Center Africa Hazards Outlook, au cours de la semaine dernière, des pluies sont tombées en Zambie, certaines parties du Zimbabwe et le Mozambique. Contrairement à la Namibie où les pluies cumulées depuis octobre sont restées inférieures à la moyenne représentant 534 mm de précipitation annuelle dans la capitale Windhoek qui affiche 18.5 °C ° de température moyenne sur l’année.

Lire aussi- NAMIBIE : Paris soutient la gestion des eaux souterraines en réponse à la sécheresse

Selon le gouvernement, environ 500 000 Namibiens sur une population de 2,4 millions d’habitants n’ont pas suffisamment accès à la nourriture à cause de la sécheresse. En 2019, le président namibien Hage Geingob a signé un financement d’environ 40 millions de dollars (soit un peu plus de 622 milliards de Rand) en faveur des zones touchées par ce phénomène qui a également coûté la vie à au moins 60 000 animaux domestiques.

Face à la sécheresse en 2021, Windhoek a également procédé à la vente d’une partie de ses animaux sauvages, notamment des éléphants vivant dans des réserves. Cette opération est justifiée par la sécheresse qui touche la faune depuis plusieurs années, et qui accentue le conflit entre les grands mammifères et les agriculteurs.

Benoit-Ivan Wansi

Plus sur le même thème

Plus dans la même région

Nous respectons votre vie privée

Ce site utilise des cookies et des technologies statistiques pour améliorer votre expérience. En cliquant j'accepte, vous donnez votre accord.

J'accepte
X
Newsletter AFRIK 21